Il poursuit TVA parce qu’il n’est pas invité à une émission!

À l’été 2016, Ah Mwega Kena Lela fait parvenir à l’équipe de l’émission Denis Lévesque, en ondes à TVA, son essai publié à compte d'auteur. Il y « propose une solution inédite à la parité et quota entre Hommes/Femmes-minorités visibles » intitulé « Mes Dames, Voici la Solution Inédite à la Parité/Quota… ».

Il souhaite discuter de l'inédite solution en direct, avec l’animateur Denis Lévesque.

C'est le producteur de l'émission, Bruno Genest, qui reçoit l'envoi. Il n'invite pas M. Kena Lela et ne lui renvoie pas son livre.

Ulcéré, l'auteur lui envoie une mise en demeure.

« Présentement je n’ai ni récupéré mon livre ni reçu l’invitation à l’émission de Denis Lévesque. Votre comportement à mon égard est injuste et non professionnel. Je vous mets en demeure, dans 2 semaines soit avant le 28 octobre vous devez m’envoyer une invitation à l’émission faute de quoi je vais porter plainte à la cour. »

Bruno Genest n'a d'autre choix que de répondre que la requête le visant personnellement est sans objet, puisque qu'il est employé de TVA et que « par conséquent, il n’existe aucun lien de droit entre les parties ».

« Le Tribunal est d’accord avec un tel argument », peut-on lire dans le jugement rendu par la juge Brigitte Gouin.

C'est que l'affaire s'est rendue devant la Cour du Québec et vient d’être tranchée.

Livre perdu

Outre sa déception de ne pas avoir été invité à l’émission de Denis Lévesque, Ah Mwega Kena Lela est outré qu’on ne lui ait pas rendu son essai.

Il appert qu’il est perdu. On a pourtant tenté de le retrouver : malgré la politique voulant que les livres envoyés en service de presse soient plutôt données aux œuvres caritatives, « des efforts furent effectués pour tenter de retracer cet ouvrage, mais sans résultats concrets ».

Puis, le conseiller juridique de TVA, Me Silviu Bursanescu, lui écrit : « D’entrée de jeu, nous tenons à vous indiquer que nous ne pouvons accéder à votre demande de vous inviter à l’émission. (En raison du volume élevé de sollicitations), vous comprendrez qu’une sélection doit être effectuée et que tout le monde ne peut être invité. (…) Le fait de ne pas être invité ne se veut aucunement un désaveu quant à la qualité de l’ouvrage que vous nous avez transmis. »

Rien n'y fait, M. Kena Lela veut récupérer son livre et son honneur. D'où, poursuite intentée devant la Cour du Québec.

Laquelle tranche : « Il ne fut pas démontré selon les règles de preuve qu’une faute fut commise selon l’article 1457 du Code civil du Québec », sans compter que le demandeur, M. Ah Mwega Kena Lela, n’a pas rencontré son fardeau de preuve en vertu de l’article 2803 CcQ ».

Sa poursuite est donc rejetée.

Avec les frais de justice.