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Paule Robitaille, l’avocate en politique

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Julien Vailles

2018-08-20 15:00:00

Autrefois journaliste, depuis douze ans avocate à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié, elle est à présent candidate aux élections provinciales…

Me Paule Robitaille,l’avocate en politique
Me Paule Robitaille,l’avocate en politique
« J’avais depuis plusieurs années le goût de m’engager socialement, de faire une différence », révèle Me Paule Robitaille à Droit-inc. L’avocate, longtemps journaliste à son compte et à Radio-Canada, puis commissaire à l’immigration, se lance en effet en politique pour le Parti libéral du Québec, dans la circonscription de Bourassa-Sauvé.

Elle est bien servie : ce comté, qui correspond à l’arrondissement de Montréal-Nord, est un château-fort libéral.

Avec deux enfants, une carrière de politicienne était plus difficile à envisager jusqu’à maintenant, admet Me Robitaille. « Disons qu’à la Commission, la gestion du temps était plus facile qu’en politique! » résume-t-elle.

Alors que ses garçons ont à présent 18 et 20 ans, c’était le moment idéal pour se donner « 24/7 ». Elle cessera donc de traiter les demandes d’asile de réfugiés pour essayer de représenter les électeurs de sa circonscription dès le 1er octobre prochain.

Sans surprise, Me Robitaille, qui cumule près de 13 ans d’expérience comme commissaire en immigration, dont plus d’un an à la section d’appel de la Commission de l’immigration et du statut de réfugié, fait de cet enjeu l’une de ses priorités.

« J’ai envie de pousser l’idée d’un Québec d’ouverture à cet égard, tout au contraire d’un endroit qui se referme sur lui-même », résume-t-elle. À une heure où le Québec vit une pénurie de main-d’œuvre, elle compte bien sur une politique d’immigration responsable et rigoureuse afin de combler ce manque.

Et pour elle, le PLQ était le choix tout indiqué. Le « parti de toutes les parties », qui gère les finances de manière rigoureuse et réaliste, et qui comprend ces enjeux en matière d’immigration : c’est ce qu’elle y a vu. À ce titre, le Ministre de l’immigration David Heurtel, notamment, a montré un leadership et une approche qui ont particulièrement inspiré Me Robitaille.

Une formation idéale

Si on dit souvent que le droit mène à tout, en voici un des exemples parfaits. Me Robitaille n’a jamais eu l’intention de devenir avocate en se lançant dans son double baccalauréat de droit civil – common law de l’Université McGill. « Je savais que je voulais être journaliste, mais je rêvais aussi de diplomatie. Plus que tout, je voulais visiter le monde, et comprendre la manière dont la société fonctionne. Le droit était donc la meilleure manière de concilier ces intérêts », croit-elle.

Et elle y est parvenue : en effet, pendant sa longue carrière de journaliste, elle a été correspondante en Russie et en Amérique latine pendant un total de neuf ans.

Pourtant, pendant ses études, elle a flirté un temps avec l’idée d’avoir une pratique « traditionnelle » en droit corporatif et en droit international privé. D’ailleurs, elle aimait tant la résolution de conflits qu’elle a par la suite quitté le journalisme pendant un an pour suivre une formation de négociation à l’Université Harvard.

À son retour au Québec, elle a été rapidement engagée à la Commission de l’immigration et du statut de réfugié, si bien qu’elle n’a finalement jamais pu mettre ces aptitudes en pratique. Du moins pas directement : reste que les bases de cette formation servent énormément, autant en droit qu’en politique.

Au fond, c’est le meilleur des mondes pour Me Robitaille, qui estime avoir eu la double carrière la plus formatrice possible pour se lancer en politique. Car en plus du droit, le journalisme lui a permis de développer une écoute, une compréhension et une vulgarisation qui se révèlent indispensables pour tout politicien.

Quant aux sondages qui avantagent la Coalition Avenir Québec, Me Robitaille ne s’en formalise pas outre mesure. « Dans l’absolu, ce sera aux électeurs de décider. D’ici là, on se battra bec et ongles pour gagner cette campagne et on espère une majorité aussi importante que la dernière fois », déclare-t-elle.

Et elle ne tient pas son comté pour acquis : son équipe et elle travailleront extrêmement fort, et seront très actifs sur le terrain, conclut-elle.
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5 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    Compte-t-elle demander à Justin les 146 M$ ?
    Doug Ford ne se gêne pas pour insister afin que le fédéral paye pour les conséquences de son laissez-faire, mais il semble qu'au Québec il soit raciste de soulever cette question.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      Bizarre comparaison!
      Est-ce que ça fait de M. Ford quelqu’un de plus responsable et fréquentable pour autant?

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      pov ti pit
      Doug Ford est la référence en toute matière! Et vous êtes une grande victime.

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 5 ans
      La réponse se trouve dans la chronique de ce matin Chantal Hébert
      "Est-ce que ça fait de M. Ford quelqu’un de plus responsable et fréquentable pour autant?"


      Chantal Hébert disait vers 7h10, à l'émition de Graveleux le matin, que Trudeau était tombé dans le panneau en répondant comme il l'avait fait, mais que les conservateurs du ROC qui s'appuient sur cette histoire pour dire que le premier ministre est incapable de débattre des questions d'immigration sans traiter ses interlocuteurs de raciste tombaient également dans le paneau, car la question légitime qui avait été posée provenait d'une personne appartenant à un groupe de droite identitaire.

      Donc, selon elle, une question légitime mérite une réponse sur le ton du mépris si celui qui la pose peut être associé à un groupe de droite identitaire.

      Pour en revenir à Doug Ford, en faisant passer son parti de 27 à 76 sièges à Queen's Park, les électeurs Ontarien on fait de lui quelqu'un a qui Trudeau ne peut répondre comme il l'a fait a Sabrevois au milieu d'un champ de blé d'inde, et qu'il devra traiter avec les dehors de la civilité.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    L'URSS sur les rives du St-Laurent.
    Ah oui.

    Celle qui a voté oui en 1995 mais qui explique que son travail de journaliste en URSS lui a fait changer d'avis au sujet du Québec:

    https://www.tvanouvelles.ca/2018/08/17/nouvelle-candidate-du-plqpaule-robitaille-a-vote-oui-au-referendum

    Dommage que les journalistes ne lui ont pas demandé d'élaborer. Sa future collègue David en serait probablement morte de honte, mais ça aurait été distrayant et surtout ça fait changement, le bloc de l'Est: généralement les souverainistes se font traiter de nazis.

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