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Les animaux exotiques domestiqués « souffrent beaucoup », dit une avocate

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Radio -canada

2018-10-09 10:45:00

Des cas de cruauté humaine et de fugues d'animaux exotiques remettent l'encadrement de leur domestication sur le devant de la scène.

Rebeka Breder, avocate en droits des animaux
Rebeka Breder, avocate en droits des animaux
L'organisme Protection mondiale des animaux Canada demande plus de réglementation et de sensibilisation alors qu'une avocate en droits des animaux souhaite que leur possession devienne strictement interdite à l'échelle du pays.

En 2007, la Colombie-Britannique a vécu la tragédie d’une femme dévorée par un tigre, poussant le gouvernement à adopter une loi provinciale qui encadre la possession, la reproduction et l’importation d’animaux exotiques dans la province.
Cependant, Rebeka Breder, avocate en droits des animaux estime que la possession d’animaux exotiques devrait être totalement bannie, car la législation en place ne suffit pas à diminuer les cas de maltraitances.

«Ce qu'on aimerait voir c'est que les personnes arrêtent d'acheter les animaux exotiques parce qu'ils souffrent beaucoup, du début de leur vie jusqu'à la fin de leur vie.»

Selon elle, de plus en plus de Canadiens adoptent ce genre d'animaux. «Les personnes pensent qu'ils sont vraiment mignons et cool mais généralement, ils ne savent pas comment prendre soin de ces animaux.»

D'après l’avocate, plus de 400 000 résidences de particuliers ont des reptiles chez eux. Pourtant, une fois domestiqués, 75 % ne survivent pas après la première année.

Rebeka Breder explique que la loi provinciale au sujet de la maltraitance des animaux prévoit une amende maximale de 75 000 $ et jusqu’à deux ans de prison, alors que la loi fédérale applique une sanction moindre, « mais a quand même l’avantage d'imposer de ne plus jamais avoir d’animaux exotiques chez soi ».

Sensibilisation

Mercredi, l'organisme Protection mondiale des animaux Canada, a tenu un atelier de formation sur les problèmes liés aux animaux domestiques exotiques à l’Université Simon Fraser à Vancouver.

Melissa Matlow de l’organisme explique que ce genre d’atelier est important pour que les agents de contrôle et les professionnels de la conservation de la faune puissent mieux comprendre l'impact de la possession de ces animaux sur le bien-être des autres espèces, des humains et de l’environnement.

L’organisme demande un meilleur encadrement légal et plus de sensibilisation.
«Les propriétaires (des animaux exotiques) ne doivent pas se contenter des informations habituelles qu’ils ont à propos des animaux domestiques comme les chats ou les chiens», explique Mme Matlow.

Plusieurs cas d’animaux fugueurs en Colombie-Britannique

Plusieurs animaux plus ou moins risqués pour le public se sont échappés de leur habitat ces dernières années sur l’île de Vancouver.

Le refuge pour animaux Primate Estate a perdu un singe capucin en mai, et un tigre du Bengale en 2007.

Un guépard avait également été aperçu dans la région de Kootenay en 2015.
En 2014, Lucy l’émeu d’Australie s’était sauvée à Nanaimo et un serval, un félin africain, avait pris la fuite à Sooke.
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