Nouvelles

Le Barreau du Québec se positionne sur le Projet de loi n°1

Main image

Apolline Caron-ottavi

2019-02-11 14:45:00

Le Barreau du Québec a fait paraître ses recommandations sur le projet de loi n°1 dans un mémoire. En bref, qu’en est-il?

Le bâtonnier du Québec, Paul-Matthieu Grondin.
Le bâtonnier du Québec, Paul-Matthieu Grondin.
Le Barreau du Québec a annoncé accueillir favorablement le projet de loi n°1, qui vise à améliorer le processus de nomination de trois postes clés au sein du système de justice criminelle québécois, afin de le rendre plus transparent et non partisan.

Ces trois postes sont ceux de commissaire à la lutte contre la corruption, directeur général de la Sûreté du Québec (SQ) et directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).

Le bâtonnier du Québec, Paul-Matthieu Grondin, a précisé qu’il serait aussi « souhaitable d’harmoniser le processus de sélection pour toutes les personnes nommées par l'Assemblée nationale aux deux tiers des députés, exerçant une fonction nécessitant une indépendance et une impartialité », ajoutant que cette « harmonisation permettrait d'accroître la confiance des citoyens dans nos institutions ».

Les commentaires du Barreau

Le Barreau a été appelé à présenter en commission parlementaire ses commentaires sur le projet de loi n°1. Le mémoire du Barreau du Québec comprend entre autres les recommandations suivantes:

Pour les trois postes
  • Prévoir que le comité de sélection prépare un rapport dans lequel il indique, par ordre alphabétique, les noms de trois candidats aptes à être nommés pour le poste visé, et que l'allégeance politique ne soit pas considérée par le comité lorsqu'il évalue les candidatures et fait des propositions au ministre, ni par ce dernier lorsqu'il choisit un candidat en vue d'une recommandation au premier ministre;

  • Pour la nomination, préciser qu'il s'agit d'une consultation préalable par le premier ministre des députés désignés afin d'obtenir leur opinion sur la candidature proposée;

  • Prévoir que la destitution du titulaire du poste ne peut être faite « que pour cause », c'est-à-dire avec un motif valable.

  • Pour les postes de commissaire de la lutte à la corruption et de directeur général de la SQ
  • Prévoir qu'une personne puisse assurer l'intérim pour une période ne dépassant pas six mois.

  • Pour le poste du directeur général de la SQ
  • Prévoir que le mandat du directeur général de la SQ soit d'une durée de sept ans et ne puisse être renouvelé.


Le projet de loi n°1, Loi modifiant les règles encadrant la nomination et la destitution du commissaire à la lutte contre la corruption, du directeur général de la Sûreté du Québec et du directeur des poursuites criminelles et pénales avait été déposé fin novembre par La vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Mme Geneviève Guilbault.
3630

1 commentaire

  1. Stéphane Duranleau
    Stéphane Duranleau
    il y a 5 ans
    Essentiel
    Ce projet de loi est un bon pas en avant dans la transparence de nos institutions et l'intégrité de nos autorités. Les suggestions du Barreau peuvent en effet permettre d'aller plus loin. Bravo !

Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires