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L’heure du bilan pour Norm Steinberg

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éric Martel

2019-07-03 15:00:00

D’Ogilvy Renault à Norton Rose, cet ancien président mondial du cabinet revient sur son parcours...

Me Norman Steinberg, président émérite de Norton Rose, quitte le cabinet pour rejoindre BFL Canada, une firme de courtage d’assurances.
Me Norman Steinberg, président émérite de Norton Rose, quitte le cabinet pour rejoindre BFL Canada, une firme de courtage d’assurances.
Me Norman Steinberg, président émérite de Norton Rose, quitte le cabinet pour rejoindre BFL Canada, une firme de courtage d’assurances.

Il y occupera le poste de vice-président.

« C’est un jour stressant pour moi! Comme vous le savez, j’ai l’habitude de changer d’employeur! lance-t-il avec sarcasme à Droit-Inc, en s’éclatant de rire. »

C’est que depuis l’obtention de son Barreau en 1976, Me Steinberg est resté fidèle à Ogilvy Renault, cabinet dans lequel il a joué un rôle important jusqu’à son fusion avec Norton Rose, en 2010.

De 2005 à mars 2017, il en a été coprésident, puis président. Puis, il a notamment été président mondial, président du conseil de surveillance mondial, de Norton Rose Fulbright.

« J’ai fait tous les postes que je pouvais faire là-bas. C’était mon heure, le temps de ma retraite du cabinet », explique-t-il.

Droit-Inc a discuté avec ce juriste de renommée mondiale de son nouveau mandat, et de son passage au sein de Norton Rose.

Droit-inc: Comment s’est déroulée votre arrivée BFL Canada?

Norman Steinberg: Il faut remonter à un match des Canadiens il y a 31 ans, auquel j’ai assisté avec Barry F. Lorenzetti, fondateur de BFL. Il me parlait de l’entreprise qu’il voulait lancer, une firme d’assurance courtage qui serait en compétition avec les plus grands joueurs du marché.

Depuis ce temps, il a très bien réussi, il a fait des choses formidables. Il y a un an et demi, Barry m’a demandé de rejoindre le conseil d’administration de BFL, et j’ai accepté. Depuis, nous avons travaillé ensemble pour que la Caisse de dépôt et placement du Québec devienne un actionnaire important de BFL, chose dont je suis très fier.

Lorsqu’il y a quelques mois, j’ai mentionné à Barry que je prendrais ma retraite de Norton Rose cette année, et que j’étais prêt à faire le saut chez BFL, il m’a répondu « Pourquoi pas? » et m’a nommé vice-président du cabinet.

Quels défis vous attendent dans le cadre de votre nouveau mandat?

Comme un cabinet d’avocats, nous sommes une organisation de services. Je m’attarderai au développement d’affaires.

Aussi, je serai très impliqué dans le comité exécutif de BFL. J’aimerais garder actif notre lien avec la Caisse de dépôt et placement du Québec, où j’y ai beaucoup d’amis.

Pourquoi avoir décidé de quitter Norton Rose?

Après toutes ces années, j’avais le sentiment qu’il était temps pour moi de faire autre chose. J’ai l’opportunité de me joindre à BFL, mais aussi de m’impliquer dans plusieurs conseils d’administration, comme la Fondation du Centre universitaire de santé McGill et de Dorel Industries.

C’est ça, ma nouvelle vie.

Votre poste chez Norton Rose ne vous permettait plus de pratiquer. C’est quelque chose qui vous manquait?

En toute honnêteté, non, mais je dois dire que la carrière d’avocat, je l’ai adorée du début à la fin. Vraiment, j’ai aimé l’étude du droit à McGill, jusqu’à la pratique, surtout grâce à mes liens développés avec mes clients.

Je l’ai toujours dit, mes meilleurs amis sont mes meilleurs clients. Ma vie personnelle et ma vie professionnelle, c’est la même chose. J’ai vraiment adoré ces dernières années.

Avec recul, comment percevez-vous la fusion entre Ogilvy Renault et Norton Rose?

Quand je pense à cela aujourd’hui, je pense que c’est la meilleure chose qu’on a faite.

On a réalisé que pour exceller, nous ne pouvions pas demeurer un bureau national. L’avenir de la profession, c’était de s’installer au niveau international, pour servir de grands clients comme Bombardier, la Caisse de dépôt et placement du Québec et des banques. On avait besoin d’une expertise globale, de ressources financières et humaines de l’élite mondiale.

Quels mandats vous ont le plus marqués au cours de votre carrière?

Vraiment, je dois avouer qu’il y en a plusieurs.

Il y a la vente d’Alcan à Rio Tinto. C’était une transaction évaluée à 38,1 milliards, vraiment remarquable, mémorable. Il y avait aussi la fusion transfrontalière de Domtar avec Weyerhaeuser.

Je me rappelle également avoir représenté Bombardier comme avocat junior, en 1986, dans l’acquisition de Canadair. Ça faisait partie de la stratégie de notre associé, Me Brian Mulroney, qui voulait faire de Montréal l’une des villes les plus importantes en aéronautique. Il croyait que l’achat de Canadair était très important en ce sens.

Il avait raison. En tant que nationaliste de Montréal, j’étais très fier.

Justement, qu’est-ce qui vous rend le plus fier de votre passage chez Norton Rose?

Notre firme a beaucoup donné à la communauté de Montréal, en s’impliquant par exemple auprès de Centraide et du Musée des beaux-arts. On était en position d’aider, alors j’ai toujours trouvé important qu’on le fasse.

On a aussi pris des mesures il y a deux ans en ce qui concerne la santé mentale. C’est une cause très importante dans la population en générale, mais aussi chez les avocats. Je pense que c’est un bon exemple que de manière globale, le cabinet a toujours supporté mes idées et celles des autres associés.

Qu’avez-vous trouvé le plus difficile au cours de votre carrière?

C’était de perdre des avocats.

Il y en a toujours qui quittent la firme, pour toutes sortes de raisons. C’était souvent des amis, alors j’ai toujours trouvé ça difficile. On gardait toujours contact quand même.

Quelle marque croyez-vous avoir laissée auprès des membres de Norton Rose?

Ils parleront de mon implication au niveau du développement des affaires, de l’implantation de notre firme au niveau international. J’ai été un des acteurs qui a permis à la firme de croître et ça, j’en suis très fier.
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