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Épilation intime : une femme transgenre refusée par une clinique déboutée

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Radio -canada

2019-10-23 12:00:00

Une femme transgenre qui voulait se faire épiler les zones intimes en clinique d’esthétique avait été refusée par les entreprises. Sa poursuite a été déboutée...

Une plainte a été déposée parce qu'une esthéticienne a refusé une prestation de service à une transgenre. Photo : Getty Images
Une plainte a été déposée parce qu'une esthéticienne a refusé une prestation de service à une transgenre. Photo : Getty Images
Le Tribunal des droits de la personne de la province s’est prononcé en faveur d’un groupe d’esthéticiennes qui a refusé d’épiler les organes génitaux masculins d’une femme transgenre.

Le Tribunal rejette donc la plainte de Jessica Yaniv.

Jessica Yaniv, une femme transgenre, a des organes génitaux masculins. Elle a contacté des salons de beauté par le biais de messages Facebook demandant des rendez-vous, notamment pour une épilation brésilienne, un service permettant d'éliminer la plupart ou la totalité des poils pubiens.

Mais, selon la décision de mardi, « la législation sur les droits de la personne n'exige pas qu'un fournisseur de services cire un type d'organes génitaux quand il n'a pas été formé pour le faire et quand il n’y consent pas ».

Les esthéticiennes qui ont comparu à l'audience ont témoigné qu'elles avaient refusé d’épiler Mme Yaniv pour diverses raisons, notamment pour des raisons religieuses, des préoccupations en matière de sécurité personnelle et un manque de formation en ce qui concerne l’épilation des organes génitaux masculins.

Le Tribunal a également entendu une experte en épilation qui a déclaré que l'épilation à la cire des organes génitaux féminins et masculins nécessitait une formation différente, et qu'une personne non formée qui tentait d'épiler le scrotum de quelqu'un pouvait gravement blesser cette personne.

L'organisation de défense juridique Centre juridique pour les libertés constitutionnelles représentait cinq des répondantes.

« Aucune femme ne devrait être obligée de toucher des organes génitaux masculins contre son gré, quel que soit le genre de la personne» , estime Jay Cameron, un conseiller juridique pour le Centre juridique pour les libertés constitutionnelles.

Jessica Yaniv, qui estimait être victime de discrimination basée sur l'identité sexuelle et son expression de genre, doit désormais verser une compensation de 2000 $ à chacune des trois requérantes.
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