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Six ans de pratique pour Torys à Montréal

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Mathieu Galarneau

2019-12-02 15:00:00

Tout semble rouler pour le bureau de Montréal de Torys, selon son associée-directrice, qui vient de recruter un des meilleurs avocats au Canada en droit des affaires. Droit-inc lui a parlé...

 Me Sylvie Rodrigue, associée-directrice de Torys. Photo : Courtoisie et Site Web de Torys
Me Sylvie Rodrigue, associée-directrice de Torys. Photo : Courtoisie et Site Web de Torys
Il y a six ans, Me Sylvie Rodrigue quittait Norton Rose après 22 ans de loyaux services pour se lancer dans l’aventure de la direction d’un nouveau bureau montréalais pour le grand cabinet Torys. Quel bilan trace la Super plaideuse de son parcours depuis et que lui réserve l’avenir? Elle répond à Droit-inc!

Droit-inc : En six ans, qu'est-ce qui a évolué chez Torys? Qu'est-ce qui a changé entre le début de la pratique du cabinet à Montréal et aujourd'hui?

Me Sylvie Rodrigue : Lorsque nous avons lancé le bureau, il y avait juste moi! Rapidement, j'ai été accompagnée de deux salariées, et nous avons réellement débuté la pratique avec trois avocates. On voulait mettre l’accent sur le litige, pas uniquement en actions collectives, mais il y avait certainement une forte concentration d'actions collectives compte tenu de ma pratique personnelle chez Norton Rose.

Au fil des années, nous avons grandi. Avant l'arrivée récente de Me Guillaume Lavoie, nous étions 13 avocats. C'est certain qu'il y a encore une grande concentration d'actions collectives, comme dans tous les grands cabinets d'avocats de Montréal, puisqu'une très grande partie des litiges d'envergure se déposent par cette voie.

Nous avons ajouté à notre arc plusieurs autres domaines en matière de litige, que ce soit les litiges commerciaux, valeurs mobilières, services financiers, consommation, droit de l'emploi, droit de la construction... donc une pratique de litige beaucoup plus large que ma propre pratique à moi.

Si vous pouviez revenir en 2013, qu’est-ce que vous feriez différemment à votre arrivée en poste?

Absolument rien! Je continue de penser que la stratégie était la bonne. La culture de Torys est unique au Canada. Il n'était pas question qu'on procède par fusion ou d'avoir un très grand nombre d'avocats pour focaliser uniquement sur la quantité plutôt que la qualité. Nous avons grandi au fil des demandes des clients.

En 2013, je vous avais dit que le plan, c'était qu'il n'y avait pas de plan. C'était la vérité!

Le bureau a connu du succès dès sa première année. Nonobstant le nombre d'avocats plus petit que dans d'autres cabinets, lorsque l'on regarde les plumitifs au Québec, notamment en actions collectives, nous sommes parmi les cinq premiers cabinets en termes de quantité de dossiers et de qualité de dossiers d'envergure.

Estimez-vous avoir réussi à faire votre marque dans le marché de la métropole?

Il n'y a aucun doute dans mon esprit que nous sommes un joueur clé sur le marché en litige. Torys est un incontournable. Nous sommes invités à présenter des offres de services sur tous les litiges d'envergure et nous avons plus que notre part du marché.

En 2013, vous nous disiez que vous réduiriez vos déplacements entre Toronto et Montréal une fois que le bureau serait rodé. Y êtes-vous arrivée?

(Rires) Euh... Non, pas vraiment. Avec mes responsabilités d'associée-directrice, être présente à Montréal n'est pas quelque chose que je veux ou que je peux éviter. Ce qui a changé par contre, c'est que plutôt que de prendre l'avion six fois par semaine, j'ai tendance à rester à Montréal trois jours et faire deux jours à Toronto, ou parfois l'inverse. C'est donc plus stable. Ma présence à Montréal est la même et je continue d'avoir une pratique partagée entre les deux bureaux.

Quelle est la recette pour diriger à moitié à distance et tout de même connaître le succès?

Je ne dirige pas vraiment à distance parce que je suis ici chaque semaine. Torys est un cabinet complètement intégré, c'est-à-dire qu'on n'a pas un groupe de litige à Toronto, un autre à New York et un troisième à Montréal. Nous sommes un seul groupe de litige et on travaille tous en étroite collaboration.

D'autre part, avec la technologie d'aujourd'hui, même si je ne suis pas assise au bureau de Montréal le jeudi, et qu'il y a quelque chose à gérer avec personnel de soutien ou les clients, ça ne change absolument rien. Au final, il y aura toujours au minimum 50% de mon temps qui sera passé ici à Montréal.

Qu’est-ce que l’arrivée de Guillaume Lavoie va changer pour Torys?

Guillaume est un atout important pour le bureau de Montréal à plusieurs niveaux. Il a un profil exceptionnel, il est très respecté par la clientèle dans son domaine. L'ajout de la nouvelle dimension droit des affaires et droit des sociétés que nous n'avions pas est la réponse à la demande de nos clients.

Torys ne fait pas beaucoup de représentations uniques ou ponctuelles. On développe des relations très profondes avec nos clients et on les sert dans tous leurs besoins, et Guillaume vient répondre à ce besoin.

Quel est le truc de Torys pour attirer de grands talents comme Guillaume Lavoie ou Christopher Richter et les convaincre de rester?

Je dirais deux choses: excellence et culture. La marque Torys a énormément de respect des clients en raison de l'excellence des services. Il y a vraiment une aura de qualité quant aux services rendus. La clientèle est excessivement prestigieuse, alors pour des candidats que nous recrutons d'ailleurs, d'avoir le privilège de travailler avec les meilleurs au Canada, c'est quelque chose de très attirant.

Les grands cabinets fonctionnent de plus en plus comme des corporations après des fusions et la globalisation, mais Torys fonctionne toujours comme une société au sens du Code civil. Il n'y a pas de compétition entre les associés, nous travaillons tous ensemble pour le bien commun du cabinet. C'est devenu pratiquement unique dans le marché.

Quand on engage nos avocats, ce n'est pas uniquement une question d'excellence. Ça nous prend des gens qui sont prêts à travailler en équipe pour le bien commun et qui ne sont pas centrés sur eux-mêmes. C'est un point commun de tous les avocats chez Torys.

Qu'est-ce que les prochaines années réservent pour Torys? D'autres domaines de pratiques vont s'ajouter?

Je n'ai aucun objectif en termes de nombre d'avocats. Ça va venir en fonction de la demande des clients. S'il y a une très grande demande pour un domaine de pratique que l'on ne couvre pas actuellement, on engagera et on évoluera en conséquence.
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