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Le Doc Mailloux encore devant la Cour

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Radio -canada

2020-01-08 11:00:00

Il somme le Collège des médecins à se conformer à une décision de la Cour d’appel...

Doc Mailloux. Photo : Radio-Canada
Doc Mailloux. Photo : Radio-Canada
Le psychiatre Pierre Mailloux revient à la charge pour tenter de forcer le Collège des médecins à revoir ses lignes directrices en matière de prescription d’antipsychotiques.

Le médecin a soutenu devant un juge de la Cour d’appel du Québec, mardi, qu’il avait été radié sept fois en raison de ces lignes directrices « dépassées », émises en 1999.

Ces radiations l’ont privé de 21 mois de pratique et lui ont valu 125 000 $ d’amendes et frais, a-t-il dit au tribunal.

Selon le psychiatre, les lignes directrices ne lui permettent pas de prescrire à ses patients des neuroleptiques qui dépassent les doses maximales recommandées par les fabricants.

Or, dans deux jugements de 2015 et 2016, la Cour d’appel lui a accordé le droit d’exercer la psychiatrie chez sa clientèle adulte sans aucune limitation.

« La Cour d’appel me permet de faire quelque chose que mes lignes directrices ne me permettent pas de faire », a affirmé Pierre Mailloux devant les journalistes à sa sortie de la salle d'audience.

« Conséquences extrêmement graves »

Il veut donc que son ordre professionnel reconnaisse ce droit officiellement et lui permette, en plus, de traiter les adolescents avec plus d’un antipsychotique.

« Si ce n’est pas fait, il y aura des conséquences extrêmement graves », a affirmé le Dr Mailloux devant le juge Rancourt.

Me Érik Morissette. Photo : Fasken
Me Érik Morissette. Photo : Fasken
Selon lui, certains patients doivent être traités différemment en leur prescrivant des neuroleptiques qui dépassent les doses maximales recommandées par les fabricants.

Il explique que cela permet de réduire l’atteinte à l’intégrité physique de ces patients psychotiques et d’augmenter la sécurité chez leurs proches.

« Mon ordre professionnel pense que je suis un psychiatre délinquant, mais la Cour d’appel a confirmé que j’étais un psychiatre avant-gardiste », a lancé Pierre Mailloux.

Sans fondement

Du côté du Collège des médecins du Québec, on estime que la demande du psychiatre n'a tout simplement pas de fondement juridique.

L’avocat Érik Morissette soutient qu’il n’y a pas d'obligation de formuler de telles lignes directrices pour le Collège.

Le juge Jocelyn F. Rancourt doit déterminer si la Cour d’appel permettra d’entendre ultérieurement la requête de Pierre Mailloux. Il doit rendre son jugement dans les prochains jours.

En novembre dernier, un juge de la cour supérieure de Trois-Rivières, Jacques Babin, avait rejeté la requête du Dr Mailloux.

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