Reportages
Le meilleur job au pays, c’est lui qui l’a !
Natacha Mignon
2010-02-11 11:26:00
Un avocat du Québec vient de décrocher le meilleur job du pays … mais pour 15 jours seulement!
Me Yann Bernard, associé chez Langlois Kronström Desjardins, 38 ans, a été choisi pour être le conseiller juridique de l’équipe canadienne aux Jeux Olympiques de Vancouver.
« On m’avait déjà fait cette proposition pour les Jeux Olympiques de Pékin en 2008, mais j’avais dû décliner l’offre car c’était au moment de la naissance de mon troisième enfant, dit-il. Quand l’occasion s’est présentée à nouveau, je n’ai en revanche pas hésité. Pendant 15 jours, je vais dormir avec les athlètes, porter les habits des athlètes, côtoyer des hommes et des femmes qui vivent le moment le plus important de leur vie et participer à un événement suivi par la planète entière. C’est rare d’être autant dans l’action. »
Un profil de sportif
Yann Bernard a certes orienté sa pratique en droit du sport. Toutefois, chez Langlois Kronström Desjardins, il exerce principalement en droit du travail.
C’est pourtant lui, parmi tous les spécialistes de droit sportif du pays qui a été retenu. Le jeune homme l’explique par sa pratique, autant que par son passé de sportif de haut niveau.
« Je fais de l’escrime depuis 1984 et j’ai longtemps été dans l’équipe nationale. Ensuite, je me suis impliqué dans la représentation des athlètes au sein, par exemple, de la Fédération Canadienne d'escrime, de la délégation canadienne aux Jeux panaméricains de 2007, dit-il. A force de pratiquer dans ces différentes instances, je suis devenu quelqu’un qui comprend très bien les athlètes, ce qui est primordial dans le cadre de ma fonction à Vancouver.»
Son rôle à Vancouver
Yann Bernard y a été nommé « ombudsman », un terme suédois qui signifie protecteur.
L’ombudsman prend le rôle de conseiller juridique unique de la délégation canadienne, à l’interne et à l’externe. Il est ainsi aussi bien amené à régler les différends pouvant intervenir entre les athlètes, qu’à représenter les athlètes ou la délégation à l’occasion de tous types de conflits pouvant surgir pendant les jeux, que ce soit en matière de dopage, de contestation d’arbitrage ou autres. Si le cas se présente, c’est lui qui défendra l’équipe canadienne devant la Chambre ad hoc du Tribunal Arbitral du Sport (TAS).
Si tout ce passe bien, en revanche, Yann Bernard aura fait le déplacement pour rien ou plutôt juste pour le plaisir.
« C’est hautement improbable que je n’aie pas à intervenir, mais pour l’équipe canadienne ce sera mieux, puisque cela voudrait dire que rien ne viendrait interférer avec la concentration et la préparation des membres, dit-il. C’est vrai que cela ne rendrait pas mon travail ici des plus palpitants, mais ça c’est secondaire. »
Me Bernard se défend d’être venu chercher de nouveaux clients aux Jeux Olympiques, même s’il admet que son bureau voudrait aujourd’hui développer le droit du sport et que sa nomination en tant qu’ombudsman renforce sa crédibilité.
Je parlais en introduction de meilleur job au pays. Relativisons un peu. Comme tous les autres membres de la délégation canadienne, médecins, physiothérapeutes ou autres, Yann Bernard n’est pas rémunéré pour la fonction qu’il occupe aux JO de Vancouver, de quoi consoler peut-être les bureaux qui n’ont pas été retenus !
« On m’avait déjà fait cette proposition pour les Jeux Olympiques de Pékin en 2008, mais j’avais dû décliner l’offre car c’était au moment de la naissance de mon troisième enfant, dit-il. Quand l’occasion s’est présentée à nouveau, je n’ai en revanche pas hésité. Pendant 15 jours, je vais dormir avec les athlètes, porter les habits des athlètes, côtoyer des hommes et des femmes qui vivent le moment le plus important de leur vie et participer à un événement suivi par la planète entière. C’est rare d’être autant dans l’action. »
Un profil de sportif
Yann Bernard a certes orienté sa pratique en droit du sport. Toutefois, chez Langlois Kronström Desjardins, il exerce principalement en droit du travail.
C’est pourtant lui, parmi tous les spécialistes de droit sportif du pays qui a été retenu. Le jeune homme l’explique par sa pratique, autant que par son passé de sportif de haut niveau.
« Je fais de l’escrime depuis 1984 et j’ai longtemps été dans l’équipe nationale. Ensuite, je me suis impliqué dans la représentation des athlètes au sein, par exemple, de la Fédération Canadienne d'escrime, de la délégation canadienne aux Jeux panaméricains de 2007, dit-il. A force de pratiquer dans ces différentes instances, je suis devenu quelqu’un qui comprend très bien les athlètes, ce qui est primordial dans le cadre de ma fonction à Vancouver.»
Son rôle à Vancouver
Yann Bernard y a été nommé « ombudsman », un terme suédois qui signifie protecteur.
L’ombudsman prend le rôle de conseiller juridique unique de la délégation canadienne, à l’interne et à l’externe. Il est ainsi aussi bien amené à régler les différends pouvant intervenir entre les athlètes, qu’à représenter les athlètes ou la délégation à l’occasion de tous types de conflits pouvant surgir pendant les jeux, que ce soit en matière de dopage, de contestation d’arbitrage ou autres. Si le cas se présente, c’est lui qui défendra l’équipe canadienne devant la Chambre ad hoc du Tribunal Arbitral du Sport (TAS).
Si tout ce passe bien, en revanche, Yann Bernard aura fait le déplacement pour rien ou plutôt juste pour le plaisir.
« C’est hautement improbable que je n’aie pas à intervenir, mais pour l’équipe canadienne ce sera mieux, puisque cela voudrait dire que rien ne viendrait interférer avec la concentration et la préparation des membres, dit-il. C’est vrai que cela ne rendrait pas mon travail ici des plus palpitants, mais ça c’est secondaire. »
Me Bernard se défend d’être venu chercher de nouveaux clients aux Jeux Olympiques, même s’il admet que son bureau voudrait aujourd’hui développer le droit du sport et que sa nomination en tant qu’ombudsman renforce sa crédibilité.
Je parlais en introduction de meilleur job au pays. Relativisons un peu. Comme tous les autres membres de la délégation canadienne, médecins, physiothérapeutes ou autres, Yann Bernard n’est pas rémunéré pour la fonction qu’il occupe aux JO de Vancouver, de quoi consoler peut-être les bureaux qui n’ont pas été retenus !
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