Bon cop, bad cop

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Jean-françois Théorêt

2010-05-14 08:30:00

Le recruteur juridique Jean-François Théorêt répond à la Question Carrière de la semaine posée par un lecteur de Droit-inc.com.

Question

Bonjour,

En cette période de débat autour de la protection de la langue française au Québec, répondez-moi objectivement. Quelle langue maternelle est-il préférable d'avoir entre le français et l'anglais pour intégrer un grand cabinet à Montréal ? Si on n'est pas bilingue, est-on plus privilégié si on maîtrise l'anglais ou le français.

Réponse

Tout dépend du domaine de pratique que vous visez. Si vous désirez travailler en grand cabinet dans un domaine autre que le droit des affaires, le français est primordial. Que ce soit en litige, en droit du travail, en droit municipal ou en droit administratif et public, vous devrez maîtriser le français, bien que la maîtrise de l’anglais restera sans aucun doute un atout considérable.

Cependant, si vous vous enlignez vers la pratique en droit des affaires, que ce soit en commercial, corporatif, valeurs mobilières, financement ou transactionnel, vous devrez posséder une connaissance approfondie de l’anglais. Cette fois-ci, c’est le français qui sera un atout de taille mais non une condition sine qua non.

Je ne crois pas que ce soit une question qui soit pertinente en regard de la protection de la langue française ou un exemple que le français est en perte de vitesse au Québec. C’est simplement un fait que partout dans le monde, la langue des affaires est l’anglais. Si vous desservez un client qui a pignon sur rue au Québec, vous devrez parler français. Cependant, si ce client fait des affaires à l’extérieur du Québec, les activités se dérouleront en anglais, ce qui signifie que son avocat devra aussi maîtriser la langue de Shakespeare pour être à même de s’acquitter de sa tâche.

Partant du même raisonnement, si votre client est une compagnie étrangère, qu’elle ait son siège social dans une autre province ou dans un autre pays et qu’elle a des activités au Québec, elle n’adoptera pas la langue d’ici mais s’attendra à se faire servir dans sa langue. En fin de compte, c’est le client – et ses besoins – qui a préséance et qui dictera l’utilisation d’une langue ou d’une autre.

Si vous n’êtes pas bilingue, faites vos recherches pour mettre toutes les chances de votre côté et misez sur les points forts de votre profil autres que la langue pour tirer votre épingle du jeu.

Au plaisir.

Jean-François Théorêt


La Question Carrière

Chaque semaine, tour à tour, les recruteurs juridiques Caroline Haney et Jean-François Théorêt répondent à une question posée par vous chers lecteurs.

La Question Carrière de la semaine est choisie parmi toutes celles reçues sur le site. Toutes les questions sont bonnes du moment qu’elles concernent votre carrière de juriste.

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6 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Roger C.
    Bon ou bad cop, du moment qu'il est cop !

  2. DSG
    You can't say "show me the money" in French
    First of all, how can one become an attorney if Quebec if he or she is not bilingual? Oh, I almost forgot: UQAM. Never mind.

    Secondly, the aspect of protecting the French language in the legal community is a paradox. Due to such protective measures, the practice of commercial law has become very limited in Quebec, with banks, insurance companies and all other freedom loving institutions having moved their head offices to Toronto. Like others, I managed to do well in Quebec by providing legal services to the other industries that have remained, and all of my business is conducted in English. Hence, I am directly responsible for the current prosperity in Quebec. If ever guys like me move to Toronto, this province will become as decrepit as the campus at UQAM.

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Anonyme
    DSG, you're a moron.

  4. Me
    Me
    >>>>> Due to such protective measures, the practice of commercial law has become very limited in Quebec, with banks, insurance companies and all other freedom loving institutions having moved their head offices to Toronto.

    You're stuck in 1995, man.

    Lemme get this straight: according to you, if a bank moves its headquarters to Ontario it will bring law business along with it. Really? Know any eminent Toronto lawyer who knows something about Normes du travail for bank employees? What about Quebec-style hypothecs? I'd say if you have a bank moving over, it'll drag along 10% tops if its lawyering needs, certainly not more.

    We're 15 years later. Grow up, kid.

  5. Anonyme
    Anonyme
    il y a 13 ans
    Anonyme
    >> with banks, insurance companies and all other freedom loving institutions having moved their head offices to Toronto

    et toi t'aimes pas la liberté?
    t'attends quoi pour dégager?

  6. anonyme
    anonyme
    il y a 13 ans
    anonyme
    DSG t'es vraiment le pire idiot de la profession, sérieusement... le droit des affaires se porte très bien au Québec et ce, à tous les niveaux: grand ou petit cabinet. Il faut être le moindrement au courant de la pratique du droit pour le savoir.

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