Campus
L'UQAM en deuil
Agnès Wojciechowicz
2011-08-16 10:15:00
Nous venons d'apprendre la disparition du professeur Robert D. Bureau. Le département des sciences juridiques de l'UQAM perd ainsi son fondateur et le droit social québécois, un des ses pionniers.
Recruté en 1971 par le vice-recteur René Hurtubise pour mettre sur pied le Département des sciences juridiques et le programme de baccalauréat en sciences juridiques à l’UQAM, il est chargé de recruter la première équipe de professeurs de droit et de concevoir un programme novateur d'études juridiques. Auparavant, de 1965 à 1971, il avait enseigné à l'Université d'Ottawa, puis à l'Université de Montréal.
Non seulement il a fondé le département de l'UQAM, mais il peut également être considéré comme le pionnier du droit social au Québec. En effet, après un doctorat en droit social à Lyon en 1969, il a mis sur pied les premiers cours de droit social à l'Université de Montréal ''Droit et pauvreté'' dans le programme de Licence en droit, et Droit et sécurité sociale en maîtrise. Il a participé étroitement à l'élaboration et la mise en place de la première maîtrise en droit social et du travail à l’UQAM et a été l'auteur de nombreux articles et ouvrages dans le domaine du droit social.
par ailleurs, il a été un pionnier des mouvements populaires en particulier comme membre fondateur desAssociations coopératives d'économie familiale, de la clinique juridique de Pointe Saint-Charles et de l'Association des juristes québécois et comme participant à de nombreux autres organismes populaires.
En 1986, il quitte l'UQAM pour se joindre à Périodica, une entreprise de diffusion des revues culturelles, en tant qu'associé puis dirigeant. Il a fondé la Société nationale d'information qui, fusionnée avec la société Cedrom-SNI, est devenue chef de file au Canada et en France en matière de diffusion d'information de presse sur Internet.
À compter de 1997, il s'est joint au conseil d'administration des œuvres internationales de la Fondation Léger et jusqu'à 2007, il a effectué plusieurs missions d'aide internationale, humanitaire et de développement durable. Depuis quelques années, il s’était impliqué dans le mouvement « Mourir dans la dignité ».
Le professeur laisse dans le deuil sa conjointe Janine Baril, ses enfants Stéphan, Marie-France diplômée du baccalauréat en sciences juridiques et professeure à la Faculté de droit de Sherbrooke, Ariane et Marc-Antoine Baril, ainsi que ses six petits-enfants.
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