Chantier de la Davie: 1,1 million $ en frais d'avocats pour qui ?

Dans le dernier rapport financier de l'entreprise, on peut lire que 855 000 $ a été payé à cinq grands cabinets d'avocats impliqués au dossier du chantier maritime, qui vient d'être acheté par Upper Lakes, avec l'aide du gouvernement du Québec.

Un autre 105 000 $ s'ajoute pour des honoraires professionnels nécessaires à légaliser la transaction pour l'acquisition de Davie par la firme ontarienne.

Le cabinet Osler, qui représente Davie, a obtenu 285 000 $, alors que la firme Deloitte, qui contrôle le chantier, a touché 147 000 $. L'équipe d'Osler a été dirigée dans ce dossier par Sandra Abitan , assistée de Martin Desrosiers, Daniel Yelin et Julien Morissette.

Le cabinet McCarthy Tétrault, par le biais des associés Mes Mason Poplaw et Miguel Bourbonnais, de Me Jocelyn Perreault et Alex Dobrota, représentait les intérêts de Deloitte et a encaissé 130 000 $ tandis Stein Monast, les procureurs d’Investissement-Québec, dont faisaient partie Antoine Beaudoin, Michel Demers et Marie-Paule Gagnon, ont eu 150 000 $.

Finalement, Fasken Martineau qui agissait pour le compte de Newco, Upper Lake et Cecon avec une équipe composée de Serge Guérette, Luc Morin, Richard Johnston, Sylvie Bourdeau, Éric Ménard et Richard Clare,a obtenu 80 000 $.

Fraser Milner Casgrain et son équipe composée de Stephen Lloyd, Louis Dumont, Serge Lalonde et Rachael Golem, a représenté SNC. Par ailleurs, un montant de 63 000 $ a été versé à d'autres avocats qui ne sont pas précisés dans le rapport.

Entre le 6 et le 20 août 2011, les avocats auront donc touché, au total, 960 000 $ pour travailler à la relance du chantier maritime de Lévis qui veut décrocher les contrats du gouvernement fédéral.

Une somme de 150 000 $ s'ajoute aussi dans les déboursés pour le recours à un conseiller financier, cette semaine, pour un total de 1,1 million $.

Comme Davie survit uniquement grâce aux prêts d'Investissement-Québec qui lui ont été consentis depuis deux mois, l'argent versé en honoraires professionnels provient donc majoritairement des poches des contribuables.