Turcotte, dangereux à 30 % pour la sécurité publique

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Agence Qmi

2012-01-13 12:15:00

La psychiatre Dominique Bourget a plaidé en faveur de la libération de Guy Turcotte, aujourd'hui, estimant que le risque qu'il représente pour la sécurité publique, était de 30 %, donc « faible » selon elle.

La docteure Bourget, l'un des témoins experts qui s'étaient portés à la défense de Turcotte lors de son procès pour les meurtres de ses deux enfants, a estimé que le risque de récidive dans son cas était « à toutes fins pratiques, nul ».

La maladie de Turcotte ci-dessus entre ses avocats, serait résorbée, estime la docteure Dominique Bourget
La maladie de Turcotte ci-dessus entre ses avocats, serait résorbée, estime la docteure Dominique Bourget
« C'est la maladie mentale et la grande détresse dont il souffrait, le 20 février 2009, qui expliquent les gestes très graves qu'il a posés. Or, la maladie mentale est résorbée, il n'y a plus de symptôme dépressif », a-t-elle dit.

« Ça m'inquiète beaucoup que (les spécialistes de l'Institut Pinel) veuillent l'interner une autre année, sans diagnostic ferme et de façon arbitraire », a déclaré la psychiatre d'Ottawa, devant la Commission d'examen des troubles mentaux.

Elle croit qu'il serait « plus approprié » de permettre à l'ex-cardiologue de suivre une thérapie à l'externe, avec des spécialistes en qui il a confiance. Elle a aussi concédé que l'hypothèse que Turcotte puisse faire une rechute est « hautement imprévisible ».

Un processus d'évaluation complexe

Quant à la psychologue Diane Thibodeau, elle a qualifié de complexe, le processus d'évaluation de dangerosité de l'ex-cardialogue, au cours de l'émission « Le vrai négociateur » avec Claude Poirier.

Elle estime que le potentiel de dangerosité de Guy Turcotte n'est pas simple à déterminer. « Pour établir le potentiel de dangerosité, il faut examiner en détail ce qui s'est passé au moment du crime », a-t-elle expliqué.

Concernant les affirmations de Guy Turcotte quant à sa transformation depuis les événements, Mme Thibodeau se dit sceptique. « Pour qu'une thérapie soit valable, cela prend du temps; du temps pour reconnaître les mécanismes psychologiques, comment ils sont déclenchés, mettre en pratique des nouveaux mécanismes. C'est ce que la Commission devra déterminer », a indiqué la psychologue.

Elle a enfin émis une réserve concernant la prise de responsabilité de Turcotte par rapport à ses gestes. « Une chose m'accroche. Il affirme être
désolé, mais ne dit pas " je m'excuse ". Il y a une différence importante que les psychologues qui l'évaluent doivent soupeser », a-t-elle indiqué.



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