Jean Lapierre, ancien politicien et animateur choc de TVA et LCN
Tout a débuté le 25 septembre 2011, lors du passage de l'ex-patron de l'Unité anti-collusion Jacques Duchesneau à l’émission « Tout le monde en parle », où il avait mentionné avoir été intimidé par « certains journalistes ».
Peu après, une journaliste de la presse canadienne a mis en ligne un message sur son babillard (mur) Facebook, se demandant qui étaient les journalistes visés.
Me Jacques Jeansonne, a qualifié de « boiteuses » et « d’incohérentes » les explications du défendeur
Le message est rapidement devenu viral et Lapierre, choqué d’être lié à Accurso et plus généralement à la mafia, a intenté une poursuite pour diffamation de 350 000 $.
Demande d’entrevue
Pierre Sormany ne savait pas qu’il pouvait effacer son message concernant Lapierre
Lorsque le nom d’Accurso est sorti dans les médias, il l’a alors abordé pour tenter d’obtenir une entrevue. « Sur deux ans et demi, j’ai vu Accurso une dizaine de fois (…), on a déjà partagé une couple de repas (dans le restaurant). »
Interrogé par l’avocat de Lapierre, Pierre Sormany a d’ailleurs affirmé n’avoir « jamais pensé » que Jean Lapierre avait des liens avec la mafia.
Sormany a expliqué qu’il croyait que son message avait été envoyé en privé. Ordinateur à l’appui, le journaliste a montré à la cour la « ressemblance » entre les messages privés et publics.
« Catastrophé »
L’avocate de Pierre Sormany, Me Julie Chenette, devrait entamer ses plaidoiries vendredi matin.
« J’étais dans un état de panique, mais je me suis dit que si j’étais chanceux, il n’y aurait pas de conséquences », a-t-il confié à la cour jeudi.
Ce n’est que quatre jours plus tard, après avoir été suspendu par son employeur, qu’il a pensé à effacer le message. « J’avais tellement lu et enseigné qu’il fallait faire attention à Facebook que je n’avais pas imaginé qu’on pouvait enlever quelque chose de là », a-t-il dit.
Lors de sa plaidoirie, l’avocat de Jean Lapierre, Me Jacques Jeansonne, a qualifié de « boiteuses » et « d’incohérentes » les explications du défendeur, rappelant que Pierre Sormany n’a « jamais exprimé le moindre remord » pour son geste.
« Quelqu’un qui cause une blessure accidentelle va naturellement s’excuser », a-t-il plaidé, rappelant qu’une réputation pouvait être « anéantie en un seul “tweet” ».
L’avocate de Pierre Sormany, Me Julie Chenette, devrait entamer ses plaidoiries vendredi matin.
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