Procès Magnotta : quatre témoins à la barre

L'enquête préliminaire de l'assassin allégué de 30 ans, accusé entre autres d'outrages sur le cadavre de l'étudiant chinois Jun Lin en mai dernier, avance rondement et l'on commence à en apprendre plus sur les circonstances du crime.

Mais une ordonnance de non-publication est en vigueur, et le public présent dans la salle ne peut rapporter le contenu des témoignages.

On peut cependant dire que ce sont principalement des experts qui ont témoigné, dont un pathologiste judiciaire. Le rôle des pathologistes est d'effectuer des autopsies. Une toxicologue, un dentiste et une experte en odontologie judiciaire ont également été appelés par la Couronne.

Assis dans le box des accusés, Magnotta s'est montré aussi impassible que dans les jours précédents. Parfois l'air songeur, parfois en train de fixer intensément les témoins, il semblait faire la moue à certains moments.

L’admirateur de Magnotta n'a rien manqué. Même s'il avait dit la semaine dernière manquer de fonds pour assister à l'audience lundi, le jeune homme, qui a fait le chemin depuis la Caroline du Nord, s'est présenté aux petites heures du matin au palais de justice de Montréal.

«J'espère pouvoir rester jusqu'à mercredi», a-t-il affirmé au Journal.

Son blogue, où il publie des photographies de Magnotta et des photos d'animaux tués, semble cependant introuvable. Vendredi dernier, il avait été rencontré par l'urgence psychosociale du palais de justice, qui avait visiblement déterminé que ce fan ne représentait pas un danger ni pour autrui ni pour lui-même.

Diran Lin, le père de la victime, était pour sa part absent de la salle d'audience lundi. L'avocat qui le représente était toutefois assis dans le fond de la salle pour écouter les audiences.