Les firmes de génie embauchent d'ex employés des villes

"Nous, si on embauche des gens, c'est pour des raisons d'affaires. Si la personne peut apporter de la valeur pour l'entreprise", a justifié M. Sauriol devant la Commission Charbonneau.

Dessau a déjà embauché l'ancien président du comité exécutif de la Ville de Montréal, Frank Zampino, en 2009, après sa démission. Il a travaillé durant quatre mois pour Dessau à titre de vice-président aux finances.

Encore une fois, il a dit regretter l'avoir embauché. Il a même laissé entendre qu'il a été embauché parce qu'il avait "une formation de base" et qu'il y avait d'autres employés dans le même département des finances qui étaient compétents. L'expérience de M. Zampino lui a paru "complémentaire", a-t-il justifié.

Il a donné l'exemple d'un cabinet d'avocats qui embauche un ancien premier ministre parce que cela lui donne du lustre.

M. Sauriol a été interrogé sur les raisons pour lesquelles les firmes de génie-conseil tiennent à embaucher des ingénieurs retraités du ministère des Transports, par exemple, ou à d'anciens employés des municipalités.

À une certaine époque, ces nouveaux embauchés des firmes de génie pouvaient même travailler à des contrats reliés à la ville pour laquelle ils avaient travaillé. Ce n'est plus le cas depuis quelques années, parce que ceux-ci peuvent avoir eu accès à des informations déterminantes dans le cadre de leur emploi de fonctionnaire.

Après M. Sauriol, la commission entendra Guy Desrosiers, enquêteur de la commission, puis Marc Deschamps, agent officiel d'Union Montréal.