Proces Delisle

Procès Delisle : le fils de l'accusé à la barre

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Agence Qmi

2012-05-25 12:03:00

Le fils de l'ex-juge Jacques Delisle, accusé du meurtre prémédité de son épouse, s'est présenté à la barre, vendredi matin, faisant l'éloge de son père, qu'il a qualifié de « bon chrétien ».

Jean Delisle, le fils de l'accusé, a qualifié son père d'être « sévère », mais « juste ».
Jean Delisle, le fils de l'accusé, a qualifié son père d'être « sévère », mais « juste ».
Quatrième témoin de la défense, Jean Delisle a raconté à quel point son père était présent pour Marie-Nicole Rainville et ses enfants. « Un père irréprochable » et « un mari au-delà des attentes que quelqu'un peut avoir », a-t-il signifié.

De son souvenir, l'amour et l'harmonie entouraient leur famille, lorsqu'il était jeune. Il n'a jamais été témoin de querelle entre ses parents.

Il a qualifié son père d'être « sévère », mais « juste ». Il n'aurait jamais levé le « petit doigt » sur personne. Bon chasseur, il emmenait sa femme et son fils à l'occasion. « Ma mère était une bonne chasseuse », a-t-il clamé.

Émotif, il a parlé de sa mère, celle qui constituait le « pilier », le « chef du phare » dans la famille. Celle qui appelle affectueusement « mom » était impliquée et dévouée avant son AVC, survenu en 2007.

Après son AVC, toutefois, sa mère lui semblait triste, son moral se faisant de plus en plus bas. Elle lui aurait dit qu'elle « aurait dû rester là ». « Elle devenait la charge de mon père alors qu'avant, c'est elle qui prenait le lead », a expliqué Jean Delisle.

Malgré cela, Jacques Delisle a été « irréprochable » avec son épouse, selon leur fils. « C'était un acharné de la vie, il n'a jamais voulu qu'elle abandonne et il ne l'a jamais abandonnée », a-t-il avancé. « J'ai beaucoup d'admiration pour ce que tu as fait, p'pa », a-t-il lancé, en plein témoignage.

Il a aussi dépeint son père comme un homme « généreux », « bon avec l'inconnu dans la rue ». En octobre 2009, il aurait amené sa femme, qui se trouvait en réadaptation après sa fracture de la hanche, à une fête. Il l'aurait alors vu se déplacer avec sa marchette, s'asseoir et se coucher sur un canapé. Elle aurait même monté quatre marches seule, selon son souvenir.

À l'annonce du décès de sa mère, Jean Delisle s'était rendu à l'hôpital, soupirant un « enfin », puisque sa mère ne souffrirait plus. Il s'était toutefois dit étonné de voir des policiers à l'hôpital, peu empathiques, selon lui.

« J'ai compris qu'il y avait des soupçons », a-t-il confié, ajoutant du coup qu'il avait pleinement confiance en son père.
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2 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 11 ans
    Quidam
    Je ne sais pas si c'est une marque d'être un bon chrétien et un père irréprochable que de tromper sa femme à tour de bras avec sa secrétaire, mais bon... ça ne fait pas de lui un meurtrier.

  2. Anonyme
    Anonyme
    il y a 11 ans
    Les apparences
    Le fils n'a jamais été témoin d'une querelle entre ses parents. Ce qui ne veut pas dire que ses parents ne se querellaient pas.

    D'ailleurs, M. Delisle aurait mentionné aux policiers que, le matin même du décès,il se querellait avec son épouse (alors malade, faible et, selon lui, dépressive) :

    «Puis, Jacques Delisle revient sur les événements des heures précédentes: «J'aurais pas dû m'emporter comme ça...» Bien qu'il nie avoir secoué sa conjointe, il fait le geste de saisir les épaules d'une personne en répétant ce qu'il a alors lancé à Mme Rainville: «Ça va-tu finir, un jour?» (Le Soleil, 9 mai 2012)

    «Ça va-tu finir un jour?» ne réfère-t-il pas à «quelque chose» qui dure depuis longtemps ?

    Certaines personnes mettent beaucoup d'efforts à sauver les apparences.

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