« Je suis socialement à gauche, fiscalement conservatrice »
Céline Gobert
2012-08-09 10:15:00
C’est parce qu’elle veut donner une chance de réussite à tous les enfants du Québec que cette associée de Davies se présente aux élections pour le PLQ. La même chance qu’elle a eue, elle, en tant qu’immigrante italienne.
« Aujourd’hui, à 58 ans, c’est le moment pour moi de redonner à une société qui m’a tant offert », confie l’avocate, qui exerce comme associée en immobilier commercial chez Davies.
Depuis peu, elle s’est absentée du bureau pour représenter le parti libéral du Québec dans la circonscription de Bourassa-Sauvé.
« Si je gagne le comté, je démissionne. Sinon, je retourne chez mon employeur », dit-elle.
Pour l’heure, sa priorité est de bien connaître son comté et de prouver qu’elle peut être une bonne députée.
Au départ, elle rejoint le Québec sur un bateau nommé Volcania. On est en 1958, elle arrive d’Italie.
« J’ai eu la chance de faire des études, d’être la deuxième femme associée chez Davies, de rencontrer des gens qui m’ont voulu du bien. Quelle chance j’ai eue ! Je ne sais pas si ce serait la même chose aujourd’hui. »
Et c’est pour cela qu’elle porte les couleurs du PLQ.
Pour que d’autres enfants, comme elle, puissent bénéficier d’opportunités semblables.
Chez moi
« Depuis toujours, je me suis sentie chez moi au PLQ », déclare Me De Santis.
Impliquée à la Commission Jeunesse en 1978 ou lors des différents référendums, elle partage des valeurs en communes avec le PLQ.
« À l’intérieur du parti, on respecte le fait que j’ai un point de vue différent des autres et on me donne la chance de m’exprimer. Je suis socialement à gauche, et fiscalement conservatrice », dit-elle.
L’enjeu majeur de la campagne, selon elle, c’est l’économie.
Car, dit-elle, même si le Québec s’en est plutôt bien sorti comparé à l’Ontario, par exemple, où le déficit a davantage augmenté en pourcentage, la situation économique mondiale reste encore difficile, que ce soit en Europe, aux États-Unis, en Asie, ou dans les pays émergents.
« L’endettement devient important pour les Québécois. Et si l’on devient trop endettés, on ne pourra pas offrir à nos petits-enfants les mêmes opportunités que j’ai eues. »
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