L’IA générative submergera-t-elle les tribunaux?

Le Harvard Law AI Summit a récemment rassemblé une soixantaine d’experts américains sur le thème de l’intelligence artificielle (IA).

Et le moins qu’on puisse dire qu’ils ne se sont pas montré optimistes pour les délais dans les tribunaux, selon le site LawNext qui a eu accès à ce sommet de l’IA juridique.

Organisé par le Library Innovation Lab de la Harvard Law School, ce rassemblement a révélé une inquiétude majeure. L'IA générative pourrait réduire les obstacles et les coûts au point de venir submerger les tribunaux par un accroissement considérable du nombre des affaires à traiter.

Si ce phénomène pourrait être un moyen de rendre un un accès plus facile à la justice, les tribunaux verront rapidement le revers de la médaille. Ils devront donc être prêts à répondre sur le même plan, c’est-à-dire à intégrer l’IA générative pour améliorer leur efficacité et leur capacité à traiter les affaires.

Non seulement le volume des affaires à traiter pourrait augmenter, mais il se pourrait qu’un nombre plus faible d’avocats soit suffisant pour les traiter. Les gains de productivité permis par l’IA générative pourraient être tels que l’emploi juridique pourrait en pâtir.

Mais il est encore trop tôt pour savoir quelle sera l’ampleur de l’impact sur le marché du travail, et quelles catégories de juristes seront touchées. Surtout, il est trop tôt pour savoir si, comme d’autres technologies auparavant, l’IA créera davantage d’emplois qu’elle n’en détruira.

Aussi, l’IA pourrait augmenter le sentiment d’inégalité devant la justice, puisque de grandes firmes pourront s’appuyer sur des outils technologiques de pointe, tandis que les petites entreprises n’en auront pas les moyens.