Action collective contre une marque de voiture

Marie-Ève Buisson
2025-06-10 10:15:27

Les avocats Eric Bertrand et Eric Cloutier du cabinet CBL & Associés avocats ont déposé une demande d’action collective contre les voitures Tesla.
Cette action collective reproche à la défenderesse de ne pas avoir respecté ses engagements de qualité, de fiabilité et de durabilité. L’entreprise est aussi accusée de ne pas avoir informé correctement ses clients de problèmes importants touchant certaines pièces comme la suspension, la direction ou les roues.
La requérante, propriétaire d’un modèle Y 2021, affirme avoir connu des problèmes récurrents liés au système de suspension de son véhicule. Moins d’un an après l’achat, elle aurait remarqué une conduite anormale et des bruits inhabituels.
Un an plus tard, les problèmes « persistent ». En effectuant ses propres recherches, la propriétaire découvre qu’elle est loin d’être la seule. D'autres conducteurs de Tesla Model 3 et Model Y rapportent aussi des remplacements prématurés de pièces, parfois après aussi peu que 13 000 kilomètres.
Elle soutient que Tesla serait au courant de ces problèmes depuis 2018.
L’action collective vise à faire reconnaître la responsabilité du constructeur pour ne pas avoir respecté la garantie légale de qualité, d’usage et de durée, et pour avoir omis de divulguer des informations essentielles concernant un défaut affectant la tenue de route de ses véhicules.
Ce recours collectif vise toutes les personnes ayant acheté ou loué à long terme une Tesla Model 3 ou Y au Québec qui :
- ont dû remplacer à leurs frais des pièces de suspension, direction ou de roulement alors que le véhicule avait moins de 80 000 km ;
- n’ont pas été informées par Tesla du risque de bris prématurés de ces pièces ;
- ont dû acheter une garantie prolongée pour se protéger contre ces bris récurrents après la fin de la garantie de base.
La demanderesse réclame donc à Tesla la somme de 500,00$ à titre de dommages moraux et pour troubles, ennuis et inconvénients. 500,00$ à titre de dommages pour manquement à l'obligation d'information et la somme de 500$ à titre de dommages punitifs en raison du comportement « malveillant » et « vexatoire » de la défenderesse à reconnaître et corriger le problème affectant les véhicules.