Les tensions commerciales sino-américaines nuisent aux avocats

Au début du mois, la Maison-Blanche a interdit à la société chinoise Ralls Corp. d’acquérir quatre fermes éoliennes dans l’État d’Oregon, les fermes étant jugées trop proches d’une base navale.

Cet avis s’inscrit dans une tendance qui a pris de l’ampleur durant la campagne électorale présidentielle : la défense des intérêts américains face à la Chine.

Dans ce climat de refroidissement des relations sino-américaines, les cabinets d’avocats qui font affaire avec des entreprises chinoises, se retrouvent dans une situation délicate, rapporte The Asian Lawyer.

À titre d’exemple, deux membres du Sénat s’en sont pris publiquement aux cabinets DLA Piper et Sidley Austin, qui représentent des compagnies chinoises perçues comme des sociétés « menaçantes » selon le service des renseignements. Les sociétés de télécommunications en question, Huawei Technologies Co. Ltd et ZTE Corp., sont suspectées d’entretenir des liens serrés avec l’armée chinoise.

Les deux cabinets américains ont reçu des lettres de deux politiciens républicains, Frank Wolf et Sye Myrick, les sommant de renoncer à leurs clients chinois.

« Comment votre bureau peut-il être en paix avec l’idée d’aider les intérêts du pire régime au monde, qui fournit des armes à nos ennemis ? » a déclaré M. Wolf en s’adressant au patron de Sidley Austin.

Aucun représentant des firmes visées n’a voulu commenter. Toutefois, le président de l’aile chinoise de Wilson Sonsini Goodrich & Rosati, Weiheng Chen, s’est porté à leur défense en affirmant que le professionnalisme d’un avocat ne devrait jamais être teinté de patriotisme.