Une juge en larmes devant les témoignages

Le récit des agressions sexuelles subies par les demandeurs d’une action collective contre le Diocèse de Trois-Rivières a provoqué les pleurs de la juge chargée de l'affaire.

La juge Claudia P.Prémont de la Cour supérieure du Québec a pleuré en entendant les souffrances causées aux demandeurs lorsqu’ils étaient enfants, qui ont détruit leurs vies.

« La juge qui a pleuré, moi, j'ai jamais vu ça. Je suis renversé et je suis très heureux », a souligné le demandeur Dominic Maurais en mêlée de presse après l’audience, en citant « les témoignages d’enfants à l’intérieur de corps d’adultes qui ont témoigné sur les souffrances, (…) les séquelles par rapport à des gestes qui ont été commis quand on avait six, sept, huit ou dix ans ».

Les 64 membres actuels de l'action collective ont présenté une entente de près de 11 millions de dollars, conclue avec le Diocèse de Trois-Rivières, rapporte Le Journal de Québec.

L'évêque de Trois-Rivières, Martin Laliberté, a présenté ses excuses aux victimes présumées.

La juge Prémont, qui a été bâtonnière du Barreau du Québec en 2015-2017, doit donner d'ici six mois sa décision d'entériner ou non l'entente conclue entre les demandeurs et le Diocèse de Trois-Rivières.

Chacune des 64 victimes présumées devrait recevoir un montant moyen de 166 000 $, qui devrait varier d'une personne à l’autre. Chaque demandeur recevra également une lettre d'excuse du Diocèse de Trois-Rivières, qui ne reconnaîtra pas sa responsabilité.

Les demandeurs sont représentés par Me Alain Arsenault, dont le cabinet Arsenault Dufresne Wee recevra 25 % du montant de l’entente.

Les membres du groupe sont des personnes qui ont « été victimes d’une agression sexuelle entre le 1ᵉʳ janvier 1940 et aujourd’hui par un membre du clergé diocésain (évêque, prêtre, diacre) ou par un préposé laïc sous la responsabilité du Diocèse de Trois-Rivières ».