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La justice qui répare

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Delphine Jung

2017-05-16 13:15:00

Le Centre de service de justice réparatrice (CSJR) fêtait lundi soir ses 15 ans. Une justice qui permet aux victimes de pardonner et de tourner la page...

La juge Louise Otis
La juge Louise Otis
La juge Louise Otis, Me Julien David-Pelletier de Juripop ou encore Me Gilles Trudeau de l’aide juridique sont au rendez-vous, à l’Espace Canal.

Face à eux, Marie-Stéphane Rainville. Cela fait quelques années qu'elle a fait la paix. Avec elle-même et avec son agresseur. Victime d’un acte criminel, elle prend le micro ce soir, pour livrer son témoignage. Dans la salle, le silence peine à se faire, mais l’auditoire finit vite par s’émouvoir de son histoire.

 Me Julien David-Pelletier de Juripop
Me Julien David-Pelletier de Juripop
Comme elle, plusieurs personnes passent par le CSJR pour rencontrer des agresseurs et mieux comprendre ce qui leur est arrivée et pour les agresseurs de comprendre le mal qu’ils ont pu faire.

Un travail souligné ce soir à l’occasion des 15 ans de l’organisme présidé par Raoul Lincourt : « Ces rencontres ont été créées pour donner un pouvoir aux victimes qu’elles avaient perdu et pour responsabiliser leurs agresseurs de leurs actes », explique-t-il devant plus de 100 invités.


 Marie-Stéphane Rainville
Marie-Stéphane Rainville
La juge Louise Otis est là, en tant qu’ambassadrice. Fière de cet honneur, la médiatrice et présidente du Tribunal administratif de l’organisation de coopération et de développement économiques explique : « c’est une initiative remarquable qui ressemble à la médiation. Les deux parties se rencontrent, parlent, et si possible, se réconcilient. C’est une démarche nécessaire pour comprendre ce qui s’est passé, pour se réconcilier avec soi-même et avec l’autre. Cette initiative doit être encouragée ».

Rapidement, son regard croise celui de Me Julien David-Pelletier, directeur général de Juripop qui l’appuie en ajoutant : « elle mériterait d’être encore plus soutenue et plus financée ».

 Safia Nolin
Safia Nolin
Entre deux bouchées, la chanteuse Safia Nolin prend timidement le micro. « C’est vraiment hot ce que vous faites », lance-t-elle. Guitare en main, elle entame quelques unes de ces chansons. Un interlude dont certains profitent pour prendre l’air sur la magnifique terrasse de l’Espace Canal.

Pas très loin, le secrétaire corporatif du centre communautaire juridique, Me Gilles Trudeau fait aussi partie des invités. « Je considère que la justice réparatrice est un moyen de rétablissement pour les victimes et les accusés. Le centre offre un service méconnu et complémentaire au système judiciaire traditionnel. Il répond à un besoin qui a mon sens est thérapeutique car il permet de répondre aux questions et aux pensées envahissantes. »

La mise en relation « improbable » de victimes et d’agresseurs est un peu le fil rouge de cette soirée durant laquelle, des duos d’inconnus se forment pour échanger sur le leitmotiv de l’association et sur une courte citation qu’on leur a distribuée. De quoi donner matière à méditer à tous.

Pour en savoir plus sur le CSJR, cliquez ici.

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