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Richard Wagner confiant envers la justice

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Radio -canada

2020-01-20 10:15:00

Pour le juge en chef de la Cour suprême le droit représente les valeurs communes du pays et sa Cour en est le reflet...

Le juge en chef de la Cour suprême du Canada, Richard Wagner. Photo : Radio-Canada
Le juge en chef de la Cour suprême du Canada, Richard Wagner. Photo : Radio-Canada
Son père, Claude Wagner, a été juge et ministre de la Justice du Québec sous Jean Lesage, en plus d'avoir pris part à la course à la direction du Parti libéral du Québec en 1970 et à celle du Parti conservateur du Canada en 1976. La conjointe de Richard Wagner est juge et leurs deux enfants sont avocats. « J'ai grandi dans ce milieu-là, où il y avait beaucoup d'action. C'est sûr que ça a influencé mon parcours professionnel », affirme le juge en chef de la Cour suprême du Canada à Alain Gravel lors d’un long entretien.

Richard Wagner se souvient comme si c’était hier de sa première visite à la Cour d’appel du Québec avec son père, lorsqu’il avait 6 ou 7 ans.

« Il y avait cette influence, la solennité, le sérieux, qui m’ont toujours fasciné. »

Dès l’adolescence, il aime débattre avec les membres de sa famille. Le droit vient tout naturellement chez lui.

Après ses études, il devient avocat en litige et plaideur commercial, et obtient un siège de juge tôt dans sa carrière, à 47 ans, en 2004, lorsqu’il est nommé à la Cour supérieure du Québec. Il accède en 2011 à la Cour d’appel du Québec et, en octobre 2012, Stephen Harper le nomme à la Cour suprême. En novembre 2017, Justin Trudeau le nomme juge en chef de celle-ci.

Des causes décisives

À la Cour supérieure du Québec, Richard Wagner condamne l’ex-PDG de Norbourg Vincent Lacroix à une peine de 13 ans de prison pour avoir fraudé près de 9200 investisseurs pour environ 130 millions de dollars.

La cause dont le juge est le plus fier est l’arrêt Carter sur l’aide médicale à mourir, édicté en 2015. « La société évolue et le droit doit évoluer aussi », croit Richard Wagner, qui est favorable à un dialogue avec le Parlement (le pouvoir politique), bien que certaines critiques soulèvent l’omniprésence des tribunaux dans la conduite du pays.

Il ne faut pas passer sous silence l’arrêt Jordan de 2016, qui constitue une révolution au Canada. Cet arrêt impose au système judiciaire, dans des causes criminelles, des délais raisonnables pour toutes les procédures.

« On était tous confrontés à une situation qui était dramatique », estime Richard Wagner qui explique que depuis plusieurs années, les gouvernements n’avaient pas investi dans la justice. En raison du manque de juges et de personnel, les délais des procès étaient importants. En somme, il fallait moderniser le système de justice.

Malheureusement, des gens dangereux, en cours de procès, ont obtenu leur libération grâce à l’arrêt Jordan. De plus, au Québec, des causes menées par l’Unité permanente anticorruption (UPAC), ont subi des arrêts de procédure en cours.

Malgré ces accrocs, Richard Wagner fait tout ce qui est en son pouvoir pour mieux faire connaître le système de justice et croit irrémédiablement à la justice avec un grand J. « Le droit est censé représenter les valeurs morales d’une société, donc les valeurs communes », dit-il.

L’entrevue qu’a donnée le juge en chef à Alain Gravel est disponible ici.
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