Gérald A. Beaudoin n’est plus

L'honorable Beaudoin avait obtenu une licence en droit avec grande distinction de la Faculté de droit en 1953, puis une maîtrise en 1954. Il avait poursuivi ses études aux universités d'Ottawa et de Toronto, puis en Europe.

M. Beaudoin était reconnu comme un éminent spécialiste en droit constitutionnel canadien et en droits de la personne. Il a enseigné à la section de droit civil de la Faculté de droit de l'Université d'Ottawa, avant d'en devenir le doyen de 1969 à 1979. De 1977 à 1979, il a siégé à la Commission sur l'unité canadienne, la Commission Pépin-Robarts.

Il a participé à l'édition de la Charte canadienne des droits et liberté. Lors de sa nomination au Sénat sous la bannière du Parti progressiste-conservateur par le premier ministre Brian Mulroney, en 1988, il assumait la direction du Centre des droits de la personne.

Brian Mulroney l'a qualifié jeudi « d'extrêmement cultivé, très intelligent, très songé dans son utilisation de cette intelligence et profondément engagé envers le Canada. »

« Il se trouvait au coeur de la mêlée politique, mais cela était vraiment étranger à sa nature", a affirmé M. Mulroney lors d'un entretien téléphonique avec La Presse canadienne.

« Il avait tendance à voir tout le monde, libéraux, conservateurs, néo-démocrates, avec le même degré de respect. »

Le sénateur Beaudoin a coprésidé le Comité mixte spécial de la Chambre des communes et du Sénat sur la formule d'amendement (rapport Beaudoin-Edwards) et le Comité mixte spécial de la Chambre des communes et du Sénat sur le renouvellement constitutionnel (rapport Beaudoin-Dobbie).

Il s'est mérité plusieurs honneurs, au nombre desquels Conseiller de la Reine (1969), membre de la Société royale du Canada (1977), officier de l'Ordre du Canada (1980), membre de l'Académie canadienne-française (1983), chevalier de l'Ordre de la Pléiade (1999), Ordre de la Légion française (2004).