Le CN et le CP visés par des poursuites judiciaires
Radio -canada
2021-08-24 08:58:00
La requête soumise à la Cour suprême de Colombie-Britannique avance que le feu aurait pris naissance en raison de la chaleur et d'une étincelle provenant des rails lorsqu'un train de marchandises du CP a circulé sur les voies appartenant au CN.
Toujours selon le document de cour, l'incendie aurait éclaté vers 16 h 15, le 30 juin, à l'endroit où le pont du CN traverse le fleuve Fraser. Des rafales allant jusqu'à 70 km/h auraient transporté les flammes jusqu'à Lytton, rasant le village entier en moins de deux heures.
La Gendarmerie royale du Canada, le service des incendies de forêt de Colombie-Britannique et le Bureau de la sécurité des transports du Canada enquêtent sur l'origine de l'incendie.
Questionné sur la demande d'action collective, le CN a déclaré qu'il était au courant de la démarche judiciaire et qu'une enquête sur la cause de l'incendie de Lytton était toujours en cours.
Le CN a publié une déclaration le 6 juillet indiquant qu'il avait enquêté sur des séquences vidéo publiées sur les réseaux sociaux suggérant qu'un train avait causé l'incendie de Lytton.
« Après avoir examiné les preuves, le CN a conclu que la vidéo ne montre pas de train à Lytton ou près de Lytton au moment de l'incendie dans le village. En fait, la vidéo montre un train à 45 kilomètres au sud de Lytton, et la fumée vue dans la vidéo vient d'un autre incendie qui brûlait déjà ».
Enquête en cours
Le Canadien Pacifique a refusé de commenter la plainte civile, mais a renvoyé La Presse Canadienne à des déclarations précédentes selon lesquelles l'incendie faisait toujours l'objet d'une enquête et que toute conclusion ou spéculation sur sa cause ou ses facteurs contributifs est prématurée.
Le CP a déclaré en juillet avoir inspecté tous ses trains qui ont traversé Lytton au cours de la période en question et, sur la base de leur examen, qui comprenait des séquences vidéo, la société n'a trouvé « rien qui indique que l'un des trains ou de l'équipement du CP qui ont traversé Lytton a causé ou contribué à l'incendie ».
Avant que l'affaire ne soit entendue sur le fond, le tribunal doit autoriser l'action collective. Selon les informations disponibles dans la demande déposée en cour, la plaignante désignée pour représenter la poursuite affirme avoir perdu sa maison ainsi que son entreprise de design graphique qu'elle opérait depuis sa résidence.
Avec des températures s'approchant des 50 degrés Celsius, la poursuite croit que les compagnies ferroviaires auraient dû savoir que les conditions n'étaient pas sécuritaires pour faire circuler des trains sur les rails et qu'elles ont donc failli à leur responsabilité de protéger la communauté.
Les demandeurs réclament réparation pour les pertes de propriété, de logement, de revenu d'entreprise ainsi que des dommages pour la douleur et la souffrance vécues.