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Michael Fortier ne veut pas siéger au conseil de la Caisse

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L'équipe Droit-Inc

2009-03-16 09:08:00

Michael Fortier n'a pas l'intention de siéger au conseil d'administration de la Caisse de dépôt et placement du Québec, rapporte La Presse Canadienne.
«Pour être au conseil d'administration, il faut que tu abandonnes une grande partie de tes activités -- sinon toutes -- qui pourraient potentiellement te mettre en conflit avec les activités de la Caisse. Ça m'obligerait à démissionner de tous mes postes», a expliqué à l’agence d epresse l’ancien ministre conservateur, aujourd’hui associé chez Ogilvy Renault.

Rappelons-le, Ogilvy Renault a agi à titre de conseiller juridique important de la Caisse dans l'épineux dossier du papier commercial adossé à des actifs (PCAA). Or, le code d'éthique de l'institution financière précise qu'un administrateur «ne doit offrir aucun service-conseil» à la Caisse, «que ce soit à titre personnel ou par l'intermédiaire d'une entité dans laquelle (il) détient des intérêts importants», souligne le canal Argent.

Il y a aussi la question de l'agenda. «À court et peut-être même à moyen terme, ça va probablement demander non seulement du temps, mais du temps de qualité», souligne l'ex-politicien, en faisant allusion au redressement qui s'impose à la Caisse. «Il ne faut pas seulement se pointer là, il faut lire les papiers. Je voudrais faire ça de façon sérieuse, donc je n'aurais pas le temps.»

Le nom de M. Fortier a circulé comme possible président du conseil de la Caisse. Québec a finalement choisi Robert Tessier, qui a fait carrière à Gaz Métro et au gouvernement du Québec, pour le poste névralgique.
Michael Fortier ne dit toutefois pas non à d'autres conseils d'administration. Depuis janvier, il siège à celui du Groupe Aéroplan, spécialisé dans les programmes de fidélisation. Il a reçu des offres de plusieurs entreprises et compte ajouter deux ou trois autres de ces mandats à ses activités au cours des prochains mois.

Morgan Stanley

Cela ne l'empêchera pas, en plus de son travail principal chez Ogilvy Renault, de consacrer beaucoup d'efforts pour «aider» Morgan Stanley au Québec à titre de «consultant».

«Dans l'"investment banking", il faut que tu investisses du temps avec les clients pour qu'ils se sentent à l'aise avec l'institution, précise-t-il. Comme Morgan Stanley n'a jamais vraiment eu de présence au Québec, je commence avec un peu de retard sur les autres, mais comme les circonstances sont très particulières en ce moment-ci (vu la crise du crédit), le retard que l'on a sur les autres, je pense qu'on peut le rattraper. Pendant une période de temps que je n'espère pas trop longue, il n'y aura pas beaucoup d'activité, donc je pourrai faire le tour et bien camper la banque. Lorsque certaines compagnies seront prêtes à faire des opérations, au moins ils auront eu des rencontres avec nous.»

Lorsqu'on la compare avec d'autres banques dans le monde, Morgan Stanley fait partie de celles qui «se tirent vraiment beaucoup mieux d'affaire que les autres», estime M. Fortier. En 2008, par exemple, elle a réussi à demeurer rentable malgré une forte perte au quatrième trimestre.

«Morgan Stanley a toujours eu la réputation d'avoir des banquiers, un service et des produits qui étaient hors pair, alors c'est pour ça que je les ai choisis, même s'ils n'étaient pas vraiment actifs au Québec», raconte l'avocat, qui a fait le même genre de travail pour Credit Suisse First Boston et Valeurs mobilières TD avant que le premier ministre Stephen Harper ne le nomme au cabinet fédéral, en 2006.

Michael Fortier ne s'est pas encore fixé d'objectifs précis à atteindre pour Morgan Stanley au Québec. «Je n'en suis pas vraiment là, dit-il. On commence nos rencontres avec des compagnies basées au Québec, où je leur présente les banquiers.»

L'ancien ministre ne sait que peu de choses des activités informatiques de Morgan Stanley à Montréal, sinon que «plusieurs centaines d'employés y travaillent». La banque a confirmé que des mises à pied avaient eu lieu récemment dans la métropole. Québec a bon espoir, malgré tout, que la firme puisse respecter son engagement de créer 500 emplois à Montréal au cours des prochaines années.
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