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Services juridiques: Ça reprend ou pas?

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Caroline G. Murphy

2011-02-11 14:15:00

La demande de services juridiques est en hausse depuis la fin 2010 aux États-Unis. Qu'en est-il au Québec ? Trois superstars se prononcent.
Bonne nouvelle ! La demande de services juridiques a augmenté de 1% vers la fin de l’année 2010 chez nos voisins du sud, selon le rapport « Peer Monitor Index Report » de la firme américaine Hildebrandt Baker Robbins, publié le 28 janvier.

C’est la première fois depuis le début de la crise que le marché montre des signes - bien que timides - de reprise.

Me Jean Bertrand discute de la reprise des affaires chez Ogilvy Renault
Me Jean Bertrand discute de la reprise des affaires chez Ogilvy Renault

Au Québec, la reprise se fait sentir aussi, surtout depuis la mi-novembre.

« Le niveau des activités, en particulier dans le secteur des fusions et acquisitions est nettement en hausse. Des projets se concrétisent. On voit que les clients, les financiers, planifient leur année. Les gens attendaient le bon moment », affirme Me Jean Bertrand, associé directeur du bureau de Montréal de Ogilvy Renault.




Me Pierre Raymond, président de Stikeman, se dit encouragé car le cabinet reçoit de gros dossiers
Me Pierre Raymond, président de Stikeman, se dit encouragé car le cabinet reçoit de gros dossiers
"Nous sommes très occupés en F&A, surtout dans nos bureaux de Montréal et de Toronto", ajoute Pierre Raymond, président du conseil de Stikeman Elliott. Lui aussi remarque une haute importante de l'activité depuis novembre. Il note que les avocats reçoivent des appels tous les jours pour de nouveaux dossiers.

Autre domaine qui semble repartir selon Me Raymond:le marché des capitaux. Stikeman travaille présentement sur plusieurs mandats de premiers appels à l'épargne pour des compagnies québécoises.

"C'est un signe que les gens ont repris confiance dans les marché boursiers."

Des effets limités

Pour Me Marc Dorion, associé au sein du groupe du droit des affaires et membre du Conseil des associés chez McCarthy Tétrault, la reprise a des effets plus limités. Si les services juridiques sont en hausse aux États-Unis, cela se reflètera dans des secteurs bien spécifiques tels que le transfrontalier, le boursier et le corporatif, selon l'associé.

« Pour le reste, nous avons déjà très bien fait au Québec et au Canada en 2010, pour tout ce qui ne relève pas du marché nord-américain. Nous avons un marché substantiellement différent donc nous n’avons pas été touchés de la même manière que les Américains par la crise. »

Aux États-Unis, la situation est légèrement meilleure que prévue, mais les gains resteront tout de même modestes en 2011. Le marché s’est peut-être stabilisé après deux années difficiles, mais James Jones, l’auteur du rapport, affirme que les firmes ne verront pas de grandes différences tant que les demandes de services juridiques ne seront pas revenues au niveau atteint avant la récession.

Me Marc Dorion, associé chez McCarthy Tétrault
Me Marc Dorion, associé chez McCarthy Tétrault
Même scénario au Québec. Selon Me Dorion, le rebond que devraient connaitre certaines firmes américaines en 2011, en plus d’influencer quelques secteurs bien spécifiques au Canada, sera beaucoup moins élevé au pays. Car le Canada et le Québec en particulier, partent de plus haut. « Avec la Colombie-Britannique, Nous nous sommes particulièrement distingués dans plusieurs secteurs cette année. Je pense entre autres au litige, au droit commercial, à la réalisation de projets d’infrastructure et à l’énergie, qui sont des secteurs prospères. »

Les Américains prudents

De leur côté, les Américains devront rester prudents. Le marché montre certains signes encourageants. Et si la demande de services reste moins élevée qu’elle ne l’était avant la récession, elle a augmenté dans plusieurs domaines, en litige notamment, après avoir connu la stabilité quasiment pendant toute l’année 2010.

En 2009, l’insolvabilité, fleurissante en période de crise, a connu la croissance. En 2010, les domaines du litige, des fusions et acquisitions et de l’immobilier ont également connu des gains compris entre 2 et 5%, toujours d'après le rapport. L’année 2009 était facile à battre bien évidemment. Mais James Jones rappelle que les chiffres, début 2010, semblaient indiquer une année bien plus mauvaise…

Même situation au Québec. « Ces domaines ont également progressé chez nous, sauf pour l’insolvabilité. Nous ne sommes pas non plus revenus au niveau de l’année 2007. Je ne dis pas que nous allons procéder à des embauches massives, toutefois nous regardons vers l'avenir, certainement avec plus d’optimisme ! » confie Me Bertrand.


  • Avec la contribution de René Lewandowski
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