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Cognition : le cabinet à prendre en exemple ?
Céline Gobert
2012-07-27 15:00:00
Ce cabinet a quadruplé ses revenus en quelques années en jouant la carte de l’innovation et de l’atmosphère relax. Me Joe Milstone, co-fondateur, en dit plus à Droit-Inc…
Pour offrir ses services aussi bien à des petites entreprises et aux start up, qu’à de plus grosses compagnies telles Rogers, ou American Express, Cognition joue la carte relax.
Les 30 avocats du cabinet n’y travaillent pas enfermés dans des bureaux et des costumes serrés, indique le Financial Post.
Ils exercent même la plupart du temps de chez eux afin de limiter les coûts.
« Et ce n’est pas ici que vous trouverez des tableaux de Monet qui ornent les murs ou des plafonds en chêne ! » plaisante Joe Milstone.
Pourtant, tout cela n’a pas empêché les revenus de Cognition de passer de 1,1 million de $ à 4,4 millions en six ans.
Selon lui, ce succès résulte d’une façon inédite de pratiquer le droit.
« Pas de poudre aux yeux, rien qui n’ait une réelle valeur pour le client », explique-t-il à Droit-Inc.
« L’atmosphère relax augmente la rentabilité et inspire plus de confiance au client. Nos avocats, également, vont évoluer dans un environnement où ils vont pouvoir exceller sans perdre leur humilité. »
C’est clair : pas besoin de beaux bureaux personnels et prestigieux pour réussir.
Aux oreilles conservatrices
Dans la forme, et dans le fond, Cognition propose alors de l’inédit et compte bien instaurer ainsi un lien privilégié avec ses clients.
« Ce qui compte le plus pour nous, c’est nos clients et nos avocats, confie Joe Milstone. La plupart d’entre eux ont le sentiment que le modèle du cabinet traditionnel est désormais indigeste, et cher. »
Selon lui, il est donc essentiel pour les cabinets de changer ces perceptions en offrant des services juridiques dynamiques intégrés à un budget et plan d’affaires.
Des services qui soient en phase avec les attentes de chacun.
Par exemple, en pratiquant une tarification fixe.
Pour Cognition, dit-il, instaurer des frais fixes c’est appliquer un principe de gestion de projet sain qui définit la portée et le coût dès le départ.
« Les clients sont de plus en plus désireux de savoir combien cela va leur coûter, et pourquoi ne devraient-ils pas l’être ? Le problème avec les cabinets traditionnels c’est qu’ils appliquent la tarification fixe en fonction de tarifs horaires exorbitants. »
Autre idée: externaliser certaines tâches, y compris les finances et le marketing, dans une certaine mesure, à du personnel de soutien.
Le but est le même : réduire les coûts d’un côté, contrôler les dépenses de l’autre. Une formule gagnante à la fois pour les clients et le cabinet lui-même.
Moins de dépenses, plus de profit. Pas vrai ?
« Sept ans plus tard, notre message et discours commencent à résonner, même au creux des oreilles les plus conservatrices », conclut Joe Milstone, ravi d’être cité parmi les 200 entreprises en croissance du moment selon Profit Magazine.
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