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L'ex-policier Benoît Roberge a un 5e avocat
La Presse Canadienne
2013-11-21 13:21:00
La parade d'avocats dans le dossier de Benoît Roberge se poursuit alors que la quatrième avocate à son dossier, Me Joëlle Roy, s'est retirée du dossier, pour être remplacée par un cinquième juriste..
Me Richard Perras qui remplace Me Joëlle Roy, est le cinquième avocat au dossier.
Le procureur de la Couronne au dossier, Me Paul Roy, a reconnu que cette succession d'avocats rendait la situation plus complexe puisque chaque nouvel arrivant au dossier devait prendre connaissance de la preuve.
À ce sujet, Benoît Roberge lui-même a fait valoir devant le juge Yvan Poulin qu'il n'avait pas pu prendre connaissance d'aucun document depuis les 46 jours où il était détenu. Me Roy a cependant contesté cette affirmation devant les journalistes par la suite, soutenant que l'accusé avait bel et bien consulté de nombreux éléments de preuve, une démarche qu'il doit faire au quartier général de la Sûreté du Québec pour des raisons de sécurité.
Le procureur n'a par ailleurs pas exclu la possibilité de demander que l'enquête sur remise en liberté se déroule à huis clos, là aussi pour des raisons de sécurité.
Le juge Poulin, quant à lui, s'est assuré auprès des avocats que ceux-ci ne procéderaient pas avec l'enquête sur remise en liberté le 11 décembre mais se contenteraient de lui demander de fixer une date. Le magistrat a précisé que, dans le cas contraire, il serait obligé de se retirer puisqu'il connaît l'accusé.
Le passé de Benoît Roberge pose d'ailleurs problème à quelques niveaux. Ainsi, Me Paul Roy et son collègue de la Couronne au dossier, Me Maxime Chevalier, sont tous deux rattachés au bureau de Québec du Directeur des poursuites criminelles et pénales. Cette décision a été prise parce que la conjointe de l'accusé, Me Nancy Potvin, est procureure de la Couronne dans le district de Montréal, ce qui aurait pu créer un malaise auprès de procureurs chargés de poursuivre Benoît Roberge et qui oeuvrent dans le même bureau qu'elle.
L'implication de l'accusé dans de nombreuses causes criminelles explique également en grande partie ses difficultés à conserver un avocat puisque plusieurs d'entre eux constatent, à la lecture de la preuve, qu'ils se retrouvent en conflit d'intérêts relativement à d'autres clients.
Benoît Roberge fait face à deux accusations liées au gangstérisme, une autre de tentative d'entrave à la justice et une d'abus de confiance.
Il a oeuvré pendant plus d'une dizaine d'années pour le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) au sein d'escouades spécialisées dans la lutte contre le crime organisé, où il avait atteint le rang de sergent-détective et était considéré comme un enquêteur de premier ordre.
Il avait récemment pris sa retraite du SPVM et occupait, depuis le mois de mars 2013, le poste de chef du service du renseignement à Revenu Québec, qui l'a remercié au début du mois.
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