Ban Ki-moon a formellement informé l'Assemblée générale des Nations unies de son intention de nommer Mme Pillay, un choix salué par la France, la Grande-Bretagne et les défenseurs des libertés.

"C'est à présent aux 192 membres de l'Assemblée générale d'approuver le choix de Mme Pillay, qui est actuellement juge à la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré à l’AFP, a porte-parole Michèle Montas.

L'Assemblée générale devrait se réunir lundi prochain afin d'approuver ou non le choix de Ban Ki-moon.

M. Ban a mené un long processus de sélection à l'issue duquel s'est dégagée une liste réduite de trois candidats composée de Mme Pillay, de l'avocate pakistanaise Hila Jilani et d'un ex-conseiller spécial de l'ONU pour la prévention du génocide, l'Argentin Juan Mendez, selon des diplomates et des responsables à l'ONU.

D'origine tamoule, Navanethem Pillay est née en 1941. Elle a été juge au TPI pour le Rwanda et a joué un rôle clé dans la décision de définir les viols comme des armes de guerre, indique l’AFP.

En 1967, elle est devenue la première femme à ouvrir un cabinet d'avocats dans la province du KwaZulu-Natal, en Afrique du Sud. Elle a également été la première femme non-blanche à oeuvrer au sein de la Cour suprême de son pays.

Mme Pillay devrait ainsi remplacer Louise Arbour, 61 ans, qui avait réussi à renforcer le Haut commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme durant son mandat qui s'est achevé lundi.

Si elle est confirmée, Mme Pillay devra batailler ferme pour résister à l'influence d'Etats qui rêvent de museler la conscience de l'ONU.