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Dépression, drogue, alcool: 1 étudiant sur 4 concerné

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Marie Pâris

2016-01-13 11:15:00

Dépression, anxiété, problèmes d’alcool, consommation de drogues… Si beaucoup d’étudiants en droit sont concernés, très peu font appel à des professionnels de la santé...

Dépression, drogue, alcool: 1 étudiant sur 4 concerné
Dépression, drogue, alcool: 1 étudiant sur 4 concerné
Une forte proportion d’étudiants en droit aux prises avec des problèmes de santé mentale et de consommation de drogues seraient réticents à chercher de l’aide, selon une étude sur le bien-être des étudiants en droit publiée le mois dernier et reprise dans un article du Bar Examiners.

Plus d’un quart des étudiants en droit déclarent avoir été diagnostiqués comme victime de dépression, anxiété, troubles alimentaires, psychoses ou troubles de la personnalité ou liés à la consommation de produits illicites.

L’étude, réalisée sur plus de 3 300 étudiants en droit de 15 facultés de droit américaines, montre que 42% des répondants pensaient avoir eu besoin d’aide au cours de l’année précédente pour des problèmes émotionnels ou de santé mentale, mais seulement la moitié d’entre eux ont effectivement fait appel à un professionnel.

Et si le rapport souligne un taux élevé d’usage de drogues et de consommation excessive d’alcool, seuls 4% des étudiants concernés sont allés consulter quelqu’un.

Une crainte pour l’admission au Barreau

« Les étudiants sont très réticents à aller chercher de l’aide quand ils en ont besoin, car ils ne considèrent pas que cela peut favoriser leurs études et surtout leur admission au Barreau », explique à Bloomberg Jerry Organ, professeur de droit à l’Université St Thomas de Minneapolis, un des auteurs de l’étude.

Quand on demande aux consommateurs abusifs de drogues et d’alcool pourquoi ils ne cherchent pas d’aide professionnelle, 63% des répondants disent que cela pourrait menacer leur admission au barreau, et 62% évoquent un risque pour un emploi potentiel ou un statut académique.

Quant aux facteurs qui les découragent à faire appel à des professionnels pour régler des problèmes de santé mentale, 48% des étudiants pensent que cela constituerait un danger potentiel pour un emploi ou un statut académique, 47% parlent de stigmatisation sociale, et 45% citent un obstacle à leur passage du barreau.

Quelques chiffres :
  • 17% des étudiants interrogés ont été diagnostiqués comme dépressifs, et 18% l’ont déjà été par le passé ;

  • 23% sont victimes d’anxiété légère à modérée, 14% d’anxiété sévère, et 21% ont souffert d’anxiété par le passé ;

  • 43% ont reconnu avoir bu avec excès (5 consommations de suite ou plus pour un homme, 4 pour une femme) au moins une fois dans les deux dernières semaines, et 22% deux fois ou plus ;

  • 14% ont déjà consommé de la marijuana et 2.5% ont pris de la cocaïne au cours du dernier mois.
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4 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 8 ans
    Fondation Jean Lapointe
    Cet article nous donne une raison de plus pour participer au Défi 28 jours de la Fondation Jean Lapointe. Les profits sont destinés à la sensibilisation des jeunes de secondaire 1 à travers le Québec, relativement à la dépendance.
    http://fondationjeanlapointe.org/evenements/defi-les-28-jours-les-plus-longs-de-ta-vie/

  2. Me(e)
    Me(e)
    il y a 8 ans
    Je n'y vois rien d'alarmant...
    allez dans les cocktails d'avocats et on y prend souvent plus de 4 verres pour les femmes, et 5 pour les hommes! Les 5 @ 7, etc... QUe dire des initiations!!!

    43% ont reconnu avoir bu avec excès (5 consommations de suite ou plus pour un homme, 4 pour une femme) au moins une fois dans les deux dernières semaines, et 22% deux fois ou plus ;

    • Anonyme
      Anonyme
      il y a 8 ans
      Moi je bois pas, ça diminue la bandaison
      "Les 5 @ 7, etc..."


      Incompréhensible, puisque c'est tellement là qu'il importe d'être en forme!

    • Avocate
      Avocate
      il y a 8 ans
      Sérieusement?
      Je suis bien contente pour vous si vous n'y voyez rien d'alarmant, peut-être que vous avez été épargné. Par contre, je connais plusieurs personne qui ont été diagnostiquées "trouble anxieux" ou "dépression" dès le Bacc ou au Barreau, et j'en connais d'autres qui ont trouvé leur échappatoire dans la cocaine. Donc tant mieux si cela ne vous concerne pas personnellement, mais ce n'est pas une raison de minimiser le problème, bien réel, je vous l'assure, qui est soulevé dans cet article.

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