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Le Journal de Montréal et TVA poursuivent le Conseil de presse

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Julien Vailles

2018-08-22 15:30:00

Les deux médias de Québecor, qui ne sont pas membres du Conseil de presse, poursuivent l’organisme pour atteinte à la réputation…

Serge Fortin et Dany Doucet
Serge Fortin et Dany Doucet
En effet, le Journal de Montréal, le Journal de Québec, le Groupe TVA et 24 heures, des médias appartenant à l’empire Québecor, viennent de déposer une demande d’injonction en Cour supérieure. Ils réclament que le Conseil de presse cesse de rendre des décisions les concernant, alors qu’ils ne sont plus membres du Conseil depuis plus de huit ans.

Il semble que deux jugements rendus récemment contre des médias de Québecor soient la goutte qui a fait déborder le vase. On estime que l’une d’elles, concernant une citation prétendument inventée dans un article sur les inondations au Québec, a été rendue à la suite d’un processus vicié et incomplet, alors que l’autre – qui blâme Richard Martineau pour un article sur les enfants-soldats – va à l’encontre de la liberté d’expression d’un chroniqueur. On demande donc la rétractation de ces décisions.

« Aujourd'hui, bien que les médias de Québecor ne soient plus membres du Conseil de presse, le Conseil continue de rendre des décisions erronées, injustes et diffamatoires à notre égard », déclare Dany Doucet, vice-président et rédacteur en chef du JdM dans un communiqué. « La situation actuelle est inacceptable. Nous sommes brimés dans notre droit de ne pas nous associer à cette organisation, un principe garanti par la Charte des droits et libertés de la personne », a-t-il ajouté.

Le vice-président de TVA Nouvelles Serge Fortin ajoute que son média est déjà régi par le Conseil canadien des normes de la radiotélévision. Il trouve donc inconcevable que le Conseil de presse s’arroge le droit de se prononcer sur les actions de ses journalistes, alors que TVA s’oppose justement au fait d’être membre.

MM. Doucet et Fortin sont d’avis que seuls les tribunaux peuvent juger des répercussions éventuelles de leur travail. Le Conseil de presse n’a pas ce droit, lui qui rend des décisions non contraignantes, concluent-ils.
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7 commentaires

  1. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    Québécor & TVA sont du mauvais côté de la rectitude politique
    Ils vont donc perdre, au nom de la protection du public. Péladeau le sait mais il cherche une cause "martyr" pour réveiller les Québécois. Pas sûr que ça va marcher, tant leur sommeil est profond...

  2. Lak
    Bak
    Ils ont été notifiés et ils ne se sont pas présentés.
    Peut-être qu'en venant sur place ils auraient pu faire ce genre de représentations.

    Anyways ça c'est la gang inefficace qui a oublié de conseiller PKP de pas plaider coupable aux accusations de financement illégal.

    Le contentieux de l'année !!!!!

    Clap ! Clap ! Clap ! Clap ! Clap ! Clap ! Clap ! Clap !

  3. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    ?
    Quiconque cherche à défendre PKP et la gang du JdeM/TVA dans ce dossier sur la base de la rectitude politique démontre qu'il est obsessif et qu'il s'abreuve un peu trop à la fontaine de ces média...

  4. Volander
    Volander
    il y a 5 ans
    «Partial, le Conseil de presse ?» - Eric Pilon - 29 juin 2018
    «Partial, le Conseil de presse ?» - Eric Pilon - 29 juin 2018

    «Il est permis de poser la question, et ce, pour au moins deux raisons. D'abord parce que les médias réunis sous la bannière de Quebecor Média ne sont pas membres du Conseil, contrairement à Radio-Canada. Ensuite parce que parmi les six membres journalistes, trois sont précisément de Radio-Canada. Les trois autres sont des employés du Devoir, du Nouvelliste et de La Presse.»
    http://le-peuple.ca/societe/article-2789-1530285722

  5. Volander
    Volander
    il y a 5 ans
    Le CPQ : 22 membres dans le CA ...
    «Le Conseil de presse du Québec (CPQ), fondé en 1973, cherche à défendre la liberté de presse et le droit à l'information au Québec. ( AH OUI ?) Le conseil est un organisme privé qui ne relève pas du gouvernement québécois. (AH NON ?) Le Conseil de presse agit comme tribunal d'honneur des médias québécois et entend les plaintes de citoyens à leur encontre. Ses décisions sont publiques mais ne sont pas restrictives. ➣ Il est financé à 60 % par les médias qui en sont membres. ( La Presse, Radio-Canada, etc.)

    Il y a 22 membres dans le conseil d'administration. Les membres sont issus de la profession journalistique, du public et des entreprises de presse. Le conseil peut juger les plaintes de journalistes qui se sentent lésés dans leur liberté d'expression et rendre une décision morale.» (AH OUI ?)
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_de_presse_du_Québec

  6. Anonyme
    Anonyme
    il y a 5 ans
    Tribunal d'honneur ?
    Aujourd'hui l'honneur a disparu des affaires publiques, et dans les affaires privées on n'en trouve bien peu.

  7. GBS
    GBS
    Assez amusant.

    La logique de PKP est donc:

    1. je ne veux pas en faire partie;

    2. Vous êtes partials parce que je n'en fais pas partie;

    3. Je veux pas que vous parliez de moi.

    Oups, je viens de parler de PKP, j'espère que je ne viens pas de brimer ses droits constitutionnels!

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