Me Pierre Gagnon. Photo : Radio-Canada
Me Pierre Gagnon. Photo : Radio-Canada
Lors d’une audience jeudi au palais de justice de Chicoutimi, le juge Rosaire Larouche a déploré que les peines d’emprisonnement à purger la fin de semaine ne se fassent plus en prison mais dans le confort du foyer, révèle Le Quotidien.

En effet, depuis le début de la pandémie, il arrive souvent qu’un condamné ne se présente qu’une seule fois à la prison de Roberval et qu’on l’envoie purger le reste de sa peine à la maison pour éviter la propagation de la COVID-19.

Le juge Larouche a donc créé une sentence de 90 jours d’emprisonnement les fins de semaine sur mesure pour l’accusé, qui venait de plaider coupable à plusieurs bris de probation et de manquements à des ordonnances du tribunal.

La procureure Marie-Christine Savard. Photo : Radio-Canada
La procureure Marie-Christine Savard. Photo : Radio-Canada
L’homme devra se présenter à la prison le 1er mai, date à laquelle les chances qu’il purge sa peine dans un établissement de détention seront plus grandes.

La peine discontinue de 90 jours d’emprisonnement avait été proposée par l’avocat de la défense Me Pierre Gagnon et la procureure de la poursuite Me Marie-Christine Savard. Tous deux ont indiqué que le travailleur forestier perdrait son emploi et ses chances de réhabilitation s’il purgeait une peine continue.

« Dites-moi Me Gagnon, pouvez-vous m’expliquer comment il va purger sa sentence? » a demandé le juge Larouche en audience. Je vais vous le dire, moi, ce qui va arriver, car je l’ai vérifié auprès des agents correctionnels. Ils vont le retourner chez lui. »

« Depuis mars 2020, nous sommes tous en prison à la maison », a souligné le juge.