L'avocat évoque une tentative d'extorsion

La Presse Canadienne
2013-03-25 12:09:00

Selon Me Crépeau, le promoteur immobilier en question serait Smart Centers, reconnu pour ses centres commerciaux. Le promoteur voulait développer un centre dans l'arrondissement Saint-Michel.
Me Crépeau a aussi fait une autre révélation choc, voulant que lorsqu'il a quitté son bureau d'Union Montréal, Bernard Trépanier aurait emporté avec lui "des boîtes de chaussures remplies d'argent, de billets de 100 $". Là encore, M. Deschamps n'en avait pas entendu parler.
M. Deschamps a entendu parler d'un premier motif pour le congédiement en 2006 de M. Trépanier lors d'une conversation en octobre 2012 avec l'ex-maire Tremblay. Ce dernier a alors évoqué la trop grande proximité de M. Trépanier avec l'ancien président du comité exécutif, Frank Zampino. Il a aussi été question d'un second motif de congédiement, dont M. Deschamps ignore la teneur encore aujourd'hui.
M. Deschamps a admis que même s'il avait été remercié de ses services en février 2006, M. Trépanier a continué à faire du financement pour le parti dans les années qui ont suivi, et ce, à la connaissance du maire Tremblay, selon lui, puisque les deux hommes se rencontraient lors d'activités de financement, même après son départ officiel.
M. Deschamps a admis qu'il avait lui-même signé le certificat de solliciteur de fonds de M. Trépanier après son départ du parti.
Quand il a quitté en 2006, M. Trépanier a pourtant touché quatre mois de salaire, en plus d'une indemnité de départ de 25 000 $. Il touchait un salaire annuel de 82 000 $, a précisé M. Deschamps.
M. Deschamps a par ailleurs souligné que la fameuse contribution de trois pour cent que M. Trépanier demandait aux firmes de génie et entrepreneurs, selon plusieurs témoignages devant la commission, le parti n'en a pas vu l'ombre. Cet argent comptant "n'a pas été déposé dans le parti", a lancé le représentant officiel.
M. Trépanier doit à son tour témoigner devant la Commission Charbonneau plus tard cette semaine.