Carrière et Formation

Les salaires des avocats s’enflamment sur Bay Street

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Didier Bert

2022-02-25 14:15:00

Les plus grands cabinets au Canada n’hésitent pas à faire flamber les rémunérations pour attirer les avocats d’affaires…
Source: Shutterstock
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Depuis un an, plusieurs cabinets d’avocats d’affaires canadiens ont fait grimper de près de 20 % le salaire annuel de leurs avocats de première année.

Au cours de l’année écoulée, Osler, Hoskin & Harcourt et Cassels Brock & Blackwell ont ainsi fait passer de 110 000 $ à 130 000 $ la rémunération de première année de leurs nouveaux sociétaires à leurs bureaux de Toronto, constate The Globe and Mail.

Dentons Canada paierait également 130 000 $ à ses avocats torontois de première année, selon les chiffres de la National Association for Law Placement (NALP). Le cabinet le plus généreux serait Davies Ward Phillips & Vineberg, qui verserait 160 000 $ à ses sociétaires de première année à Toronto.

Les grands cabinets ont fort à faire pour convaincre les avocats prometteurs de se joindre à eux. C’est que la concurrence américaine attire de nombreux talents aux États-Unis. Et certains avocats n’hésitent plus à quitter le secteur juridique pour travailler dans d’autres domaines aussi lucratifs mais moins gourmands en temps de travail.

La pandémie a amplifié ces problèmes, car elle a accru la charge de travail. Le mentorat est devenu plus compliqué à fournir. Et les cabinets font face à davantage de difficultés pour parvenir à créer ou entretenir le sentiment d’appartenance dans leurs rangs.

Les grands cabinets canadiens doivent donc surenchérir pour séduire les jeunes avocats dont ils ont besoin. Certes, la rémunération n’est pas le seul paramètre utilisé par les cabinets, mais elle fait partie de l’expérience professionnelle améliorée que ceux-ci entendent mettre de l’avant auprès des avocats.

Pourtant, même rehaussées, les rémunérations offertes à Toronto ne peuvent guère rivaliser avec celles versées aux États-Unis. De plus, les attentes réelles des jeunes associés ne semblent pas trouver de réponse adéquate, quand on observe les hésitations d’employeurs à proposer la semaine de quatre jours.

La transmission de compétences est également une attente importante de la part des jeunes avocats, pour qui le manque d’épanouissement est à l’origine de l’insatisfaction et des départs des cabinets.
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