Nouvelles

Âgisme: un ex-associé de Fasken en Cour suprême!

Main image

Rene Lewandowski

2013-03-07 15:00:00

Un ex-associé de Fasken Martineau aura une ultime chance de faire valoir son point de vue dans une affaire de discrimination en raison de son âge qui l'oppose à son ex-employeur.
Mitch McCormick aura une ultime chance de faire valoir son point de vue dans une affaire de discrimination
Mitch McCormick aura une ultime chance de faire valoir son point de vue dans une affaire de discrimination
La Cour suprême du Canada vient en effet d'accepter d'entendre la cause de Mitch McCormick, obligé de prendre sa retraite de Fasken, en 2010, alors qu'il venait d'avoir 65 ans.

Comme plusieurs cabinets d'avocats, Fasken oblige ses associés à se retirer à 65 ans, tel qu'il est d'ailleurs stipulé dans leur contrat de partnership. Même si, à cet âge-là, certains associés sont encore autorisés à exercer au sein du cabinet, ils ne possèdent plus de parts dans l’affaire.

Or, selon McCormick, il s’agit purement et simplement de discrimination !

Il a donc contesté la décision de son propre cabinet devant le Tribunal des Droits de l’Homme de la Colombie Britannique, qui lui a donné raison en décembre 2010.

Fasken a d’abord contesté la compétence du tribunal en arguant que Me McCormick n’était pas un employé mais un associé ayant un statut de propriétaire et que la Loi ne s’applique donc pas dans son cas.

Cette affaire qu'a accepté d'entendre la Cour suprême aura des conséquences sur tous les employeurs
Cette affaire qu'a accepté d'entendre la Cour suprême aura des conséquences sur tous les employeurs
Mais en 2011 la Cour suprême de la Colombie-Britannique a donné raison à Mitch McCormick, arguant que la loi de la province sur les droits humains s’applique à son cas; il pouvait se faire entendre par le Tribunal des droits de la personne.

En 2012, la Cour d’Appel de la Colombie-Britannique, qui tranche sur des questions impliquant employeurs et employés, avait toutefois bloqué son action.

La question était la suivante : est-ce possible de considérer qu’un partenariat d’affaires entre associés d’un cabinet constitue une entité légale séparée qui emploie l’associé ?

C’est juridiquement impossible, avait répondu la Cour d’Appel.

Cette affaire qu'a accepté d'entendre la Cour suprême aura donc des conséquences sur tous les employeurs, notamment parce que les gens vivent plus vieux, en meilleure santé, et que de plus en plus décident de travailler plus longtemps que prévu.

Parions que les cabinets d'avocats suivront particulièrement cette affaire...
6921
Publier un nouveau commentaire
Annuler
Remarque

Votre commentaire doit être approuvé par un modérateur avant d’être affiché.

NETiquette sur les commentaires

Les commentaires sont les bienvenus sur le site. Ils sont validés par la Rédaction avant d’être publiés et exclus s’ils présentent un caractère injurieux, raciste ou diffamatoire. Si malgré cette politique de modération, un commentaire publié sur le site vous dérange, prenez immédiatement contact par courriel (info@droit-inc.com) avec la Rédaction. Si votre demande apparait légitime, le commentaire sera retiré sur le champ. Vous pouvez également utiliser l’espace dédié aux commentaires pour publier, dans les mêmes conditions de validation, un droit de réponse.

Bien à vous,

La Rédaction de Droit-inc.com

PLUS

Articles similaires