Avocats sans frontières demande au Canada de juger un criminel de guerre

Agence Qmi
2011-11-29 07:00:00
En septembre dernier, une cour de justice de l’Alberta avait jugé que Sosa Orantes pouvait être extradé vers les États-Unis pour répondre de fraude en matière d’immigration. Le ministère de la Justice avait ensuite donné son feu vert.
Le problème, pour ASFC, c’est qu’en extradant le suspect présumé, celui-ci risque de ne jamais être jugé pour crimes de guerre, car « il n'est malheureusement pas possible juridiquement de le faire aux États-Unis, alors que le Canada peut enquêter et déposer des accusations en vertu de la loi », a expliqué Me Pascal Paradis, le directeur général d’ASFC.
« Le 2 août 2011, une cour guatémaltèque a rendu une décision historique par laquelle quatre ex-militaires ont été déclarés coupables de crimes contre l'humanité et condamnés à plus de 6 000 ans de prison chacun pour leur participation au massacre de Las Dos Erres », a expliqué Edgar Fernando Pérez Archila, l'avocat qui a représenté les familles des victimes dans le dossier guatémaltèque.
Me Pascal Paradis souhaite que la Section des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre enquête sur Sosa Orantes ou, au minimum, que le ministre de la Justice canadien obtienne la garantie que les États-Unis extraderont le criminel présumé au Guatemala ou au Canada une fois qu’il aura été condamné et qu’il aura purgé sa peine.