«Beau corps pour une femme de 70 ans», texte un juge

Apolline Caron-Ottavi
2019-01-14 14:30:00

Celui-ci est accusé d’avoir eu des gestes déplacés lors d’une activité sociale l’an dernier.
Pendant la fête, il aurait empoigné les fesses de la juge qui est à l’origine de la plainte lors d’une photo de groupe. Puis il lui a envoyé ladite photo par texto, accompagnée du commentaire : « beau corps pour une femme de 70 ans ».
S’il a nié les attouchements, le juge a reconnu en revanche avoir envoyé ce texto, avançant qu’en raison de leur proximité d’âge, il avait « pensé que c’était un compliment ».
Le magistrat est également accusé d’avoir eu des gestes déplacés envers deux greffiers, gestes qu’il a niés également.
Le pouvoir judiciaire discrédité
La commission judiciaire du Texas en a néanmoins conclu que la conduite du juge Williams envers les femmes ne faisait pas preuve de « patience, dignité et courtoisie » et violait ainsi les codes de déontologie, discréditant le pouvoir judiciaire.
Le magistrat ne s’était pas représenté aux élections en novembre. La réprimande l’empêche désormais de servir en tant que juge en visite après la nomination de son remplaçant en janvier, ce qui pourrait le priver de ses prestations de retraite intégrales.
Il envisagerait de faire appel, de même que pour une autre réprimande qui a été rendue publique en même temps que la première. Il a reçu celle-ci pour avoir transféré de manière abusive la garde d’enfants à leur père, au détriment des deux ex-femmes de celui-ci. Le père n’avait pourtant pas officiellement demandé la garde, et le juge a pris sa décision sans organiser d’audience. Il est revenu sur l’ordonnance le lendemain.
Le juge Williams avait déjà fait face à des accusations criminelles par le passé : un épisode de rage au volant avec arme à feu en mars, intoxication publique et résistance aux forces de l’ordre après un accident de voiture en mai, puis soupçon d’intoxication au volant et port illégal d’arme en novembre.