Chantal Lacroix poursuit Cogeco pour près de 1,5 M$

L'équipe Droit-Inc
2008-04-02 09:40:00
Elle exige le remboursement de 846 078,75 $ en frais de licence et coûts de production pour son talk-show 90 minutes de bonheur, en plus des 612 000 $ prévus dans un contrat la liant à TQS depuis 2005.
«La défenderesse (Cogeco) est intervenue à cette entente pour garantir le paiement des obligations monétaires de TQS Inc.», ajoute la requête pilotée par Yves Robillard du cabinet Bélanger Sauvé.
Le 10 janvier 2008, TQS a averti Chantal Lacroix qu'il repoussait à une date indéterminée la diffusion de 90 minutes de bonheur «et qu'il serait hasardeux d'en poursuivre la production». Cinq jours plus tard, Chantal Lacroix répliquait par une mise en demeure afin que TQS la paie. En vain.
Le 18 janvier 2008, TQS a résilié unilatéralement tous ses contrats avec Chantal Lacroix, lit-on dans la poursuite. La riposte a été immédiate, l'animatrice rappelant aux patrons du Mouton noir qu'ils lui devaient encore près de 1,5 million.
Une semaine plus tard, TQS suggérait à sa vedette d'attendre «le dénouement de la réorganisation» de la station, que Julien et Maxime Rémillard de Remstar souhaitent racheter. Pas question, a rétorqué Chantal Lacroix, qui a exigé un paiement «sur-le-champ».
Chez Cogeco, «on considère avoir rempli ses obligations», a soutenu à La Presse, la porte-parole du câblodistributeur, Marie Carrier.
«Nous allons contester la poursuite entièrement. L'entente de 2005 avec Chantal Lacroix a été remplacée par une autre, en 2007, qui n'avait rien à voir avec Cogeco.»
Les déboires financiers de TQS ont forcé Chantal Lacroix à mettre à la porte plusieurs employés de sa boîte, Productions Kenya.