Dans la tête des conseillers juridiques

Natacha Mignon
2009-07-21 14:15:00
Crise oblige, un peu plus du quart (27,4 %) des directeurs juridiques admettent avoir réduit leurs équipes internes d’avocats, et un sur cinq (20,9 %) leur personnel de parajuristes ; à peine 15% ont eu recours à des avocats externes.
Il y a plus préoccupant pour les cabinets d’avocats. Deux directeurs juridiques sur cinq prévoient qu’ils embaucheront moins de conseillers externes au cours des douze prochains mois.
Selon Daniel J. DiLucchio, Jr., responsable du sondage, ces réductions de personnel à l’interne et à l’externe vont tendre à définir de nouvelles politiques juridiques au sein des entreprises. Il croit notamment que les services juridiques vont devenir plus sélectifs quant au choix de leurs conseillers externes et « rechercher le meilleur rapport qualité-prix ».
C’est le point clé du sondage.
Réagir face à la crise
Altman Weil a aussi voulu savoir comment les services juridiques ont réagi face au contexte actuel de crise, notamment dans leur recrutement et dans leurs rapports avec les cabinets avocats.
En particulier, le sondage a demandé aux CLO d’évaluer le niveau de pression qu’ils avaient mis au cours des douze derniers mois sur leurs firmes d’avocats externes pour les inciter à faire évoluer leurs propositions de services.
Réponses très partagées des CLO: Le quart des sondés ont avoué avoir imposé une forte pression à leurs cabinets d’avocats, près de deux sur cinq (37 %) une pression modérée et une pression faible (38 %).
De la pression pour quels résultats ?
Altman Weil a ensuite et logiquement voulu connaître l’opinion des directeurs juridiques sur la volonté réelle des cabinets d’avocats de modifier leurs offres de services. Tollé pour la profession.
Seulement 5 % des CLO croient cette volonté sérieuse. Le quart admet que leurs cabinets font peut-être quelques efforts dans ce sens. Toutefois, l’écrasante majorité, soit les trois-quarts des sondés, est persuadée qu’il n’y a aucune volonté de changement de la part des firmes d’avocats.
« C’est un gros problème », pour Daniel J. DiLucchio, Jr., qui analyse ces réponses comme « une motion de censure pour la profession ». Il explique que le sondage reflète soit l’incapacité des cabinets d’avocats à comprendre les attentes actuelles des clients, soit leur inaptitude à communiquer leur compréhension de ces exigences et les démarches qu’ils ont mis en place pour s’y adapter.
Autant de pistes donc à explorer pour améliorer les rapports avec sa clientèle …
Le sondage renseigne encore sur le nombre de cabinets d’avocats auquel font généralement appel les gros services juridiques des entreprises, le découpage par taille de ces cabinets d’avocats, l’opinion des directeurs juridiques sur l’importance de la réputation des cabinets dans le recrutement de leurs conseils extérieurs …
Tout un tas d’informations utiles que vous pourrez trouver dans ce Chief Legal Officer Survey 2009.
A noter que le questionnaire a été adressé à 1 222 directeurs juridiques et que seulement 183 d’entre eux y ont répondu.
Anonyme
il y a 16 ansSvp avec les "Hé Hé", "Youppi" et autres termes semblables qu'on lit sur ce site de la part de l'équipe éditoriale, on se croirait sur un site d'ados.
"Yo" sera pour bientôt?
Anonyme
il y a 16 ansYo.
On peut même ajouter un Muddafuka, pour être encore plus dans l'air du temps !
Anonyme
il y a 16 ansSoyons un peu adulte et lisons plus loin que la premiere ligne...!
Un article soit dit au passage interessant...