Des étudiants en droit décèlent les erreurs judiciaires
Didier Bert
2022-01-19 13:15:00
Cette initiative, appelée Programme Innocence France (PIF), a été lancée par l’avocat Sylvain Cormier sur le modèle américain de The Innocence Project, créé il y a 30 ans par les avocats Barry Scheck et Peter Neufeld, rapporte Vanity Fair.
En France, les étudiants en droit scrutent les dossiers, tandis que les avocats les guident dans ce travail souvent pharaonique. Les futurs juristes échangent avec les condamnés candidats à une révision de leur affaire. Puis ils peuvent passer des mois à lire un seul dossier, tellement ceux-ci sont complexes.
La correspondance écrite précède toujours l’épluchage du dossier, notamment pour rappeler aux condamnés qu’ils ne doivent pas négliger leurs propres démarches.
Le PIF a traité une dizaine de dossiers en 2021. Son flair s’est mis au service du père Lefort, un prêtre et médecin, condamné en 2005 pour viols sur mineurs. Sylvain Cormier compte bien lui permettre d’obtenir un nouveau procès, alors que l’homme d’Église a déjà demandé à deux reprises de bénéficier d’un nouveau procès.
Cette initiative trouve un écho particulier en France, où la justice n’a reconnu que onze erreurs judiciaires en matière criminelle. Depuis 1945, seuls dix procès de cours d’assises ont été révisés, alors que la justice allemande en révise cinq par an, pointe le magazine.
Anonyme
il y a 2 ansNotre "minisse" Lametti vient d'abolir les peines minimales, en attribuant les hauts pourcentages de personnes "racisées" derrière les barreaux au racisme systémique du système judiciaire (c'est gentil pour les juges...)
Afin d'aligner la composition "raciale" de la population carcérale sur celle de la population générale il faudra donc trouver des moyens pour libérer les racisés condamnés en trop, et l'erreur judiciaire alléguée est la voie royale puisqu'elle pave la voie pour encaisser les millions.