Deux avocats impliqués dans une bagarre

L'incident a eu lieu au bar l'Imprévu, dans l’arrondissement de Jonquière, au Saguenay.

Charles Cantin et Julien Boulianne étaient de retour au palais de justice lundi matin, mais pour exercer leur profession, comme prévu. L'imprévu, c'est que leur soirée de samedi s'est déroulée au poste de police. Là-dessus, ils ont refusé de témoigner devant la caméra.

Les deux hommes se trouvaient au Bar L'Imprévu, dans le secteur Kénogami en fin d'après-midi samedi. Pour une raison encore inconnue, la discussion de l'un d'eux avec la serveuse a mal tourné.

«C'est un élément de l'enquête que nous gardions pour nous présentement», a expliqué le porte-parole de la police de Saguenay Bruno Cormier. Je ne commenterai pas l'origine de la querelle.»

Le copain de la serveuse, qui se trouvait sur place, est intervenu. Des coups de poing auraient été échangés. Les policiers ont été dépêchés sur les lieux. Ils ont jugé que l'état d'ivresse de l'un d'eux justifiait qu'on lui passe les menottes, ce que l'avocat en question n'aurait pas apprécié.

«Une policière a porté plainte pour des menaces de mort prononcées contre elle», a confirmé Bruno Cormier.

L'ami de la serveuse aurait été soigné pour une fracture à une main à l'hôpital. Il fait lui aussi l'objet d'une plainte.

Les deux criminalistes ont signé une promesse de comparaître. L'enquête policière n'est pas encore complétée et il faudra encore plusieurs jours avant que le dossier soit soumis à un procureur de la Couronne, fort possiblement de Québec.

«Nous devons rencontrer toutes les personnes qui étaient sur place.»

Julien Boulianne avait bénéficié d'une absolution inconditionnelle en juin dernier, après une bagarre dans un autre bar. Il avait fait un don de mille 500 $ au Centre Jeunesse du Saguenay- Lac-Saint-Jean. Les deux hommes avaient fait rigoler leur entourage la semaine dernière. Au retour d'un voyage à Montréal, Julien Boulianne au volant, s'était filmé avec son appareil photo jouant un tour à son collègue qui sommeillait à côté de lui. Le conducteur affirme qu'à sa connaissance, aucune loi ne l'empêche de filmer au volant. N'empêche que pour l'image auprès du Barreau...

« Je ne sais pas s'il y aura des répercussions jusqu'au Barreau », a déclaré l'avocate Mia Manocchio sur les ondes de LCN. « Mais ils doivent faire attention. »

Si des accusations sont portées à propos de l'altercation, les deux hommes comparaîtront le 4 juin prochain.