En cour pour des billets du CH !
Mathieu Galarneau
2019-08-12 10:15:00
« C’était douloureux pour lui de perdre un droit pour lequel il avait payé et dont il jouissait depuis plus de 19 ans », écrit le juge Jeffrey Edwards dans une décision rendue le 1er août dernier.
En 1995, Petros Sakaris a l’opportunité d’obtenir une paire de billets de saison du Canadien, qui évoluait alors au Forum, pour la somme de 22 500 $ auprès d’une connaissance d’affaires qui souhaite s’en départir. Il en parle à son beau-frère, Louis Terzopoulos, qui accepte de payer la moitié de la somme pour avoir accès la moitié des billets.
Le plaignant Terzopoulos était représenté par Me Zachary Ouimet de RSS, alors que Sakaris était défendu par Me Tom Markakis de De Louya Markakis.
Toutefois, seul le nom de M. Sakaris est inscrit sur le billet, selon la procédure établie par le CH. Les sièges au Forum, puis au Centre Molson (devenu ensuite Centre Bell), sont parmi « les meilleurs de la place », selon ce qui est écrit dans la décision.
Entre 1995 et 2014, tout roule pour les beaux-frères qui se partagent sans problème les billets et les frais qui s’y rattachent.
Puis, survient le divorce entre Louis et la soeur de Petros. Dès lors, les relations deviennent tendues entre les deux hommes et Sakaris, unique inscrit sur les billets les conservent tous sans honorer le « contrat verbal » entre les deux hommes.
« Dans le cas présent, lorsque Petros a refusé de reconnaître l'accord contractuel qui existait depuis environ 19 ans, il était de mauvaise foi. Il voulait blesser Louis parce qu’il estimait que ce dernier avait mal agi à l’égard de la sœur de sa femme », établit le juge Edwards.
Pour déterminer les pertes de Louis Terzopoulos, la Cour a fait témoigner l’expert en marketing sportif Ray Lalonde qui a établi que la valeur réelle de billets de saison en 2014 était d’environ 51 000 $, soit plus du double que ce les ex-beaux-frères payaient ensemble depuis 1995.
Le juge Edwards a donc statué que Petros devait la moitié de cette somme, accompagnée de dommages punitifs et de frais d’avocat pour un total de 44 809, 99 $.
Me Markakis a indiqué au Journal de Montréal que la cause serait portée en appel.