French kiss pour Osler

Gérard Samet
2011-10-20 15:00:00

Me de Gaulle apprécie ce qu’il a vu au Canada, « l'enthousiasme, le professionnalisme des avocats canadiens, leur capacité de travailler en équipe et surtout leur grand dynamisme». Il croit aussi que plus qu'aux États-Unis, il est possible de développer au Canada des relations à long terme.
Me de Montfort a été impressionné par l'économie canadienne et « l'affectio societatis manifeste qui émane des associés d’Osler ». Il a été également intéressé par l'esprit de consensus et de tolérance qu'il a trouvé au Québec, malgré la personnalité complexe de la Belle Province.
La raison du flirt

Voilà des avocats devenus « bons amis », qui se proposent de travailler en relais entre l'Europe et l'Afrique d’une part, le Canada et l'Amérique du Nord d’autre part. Aucune des deux firmes d’avocats ne veut intervenir directement sur le marché du partenaire. « Il s'agit seulement de compléter l’offre destinée à chacun de leurs clients, d'aider par exemple les compagnies canadiennes et européennes à jouer de leur complémentarité, pour mieux attaquer ensemble de nouveaux marchés », précise Me Vuitton. Pour cela les avocats « bons amis » peuvent les aider à appréhender les droits français, européen et celui du Canada.

Pourquoi le Canada ?
Le Canada est une passerelle moins utilisée par les Européens qui veulent gagner l'Amérique du Nord. Ces derniers sont très focalisés sur les États-Unis, mais le développement des affaires suppose de vaincre certaines idées reçues. Osler et de Gaulle estiment que les relations économiques entre l'Europe et le Canada vont donc se développer. Voilà le premier intérêt du Canada. Par ailleurs « la France a établi des liens de longue date avec le Canada et a toujours constitué une porte d'entrée aisée de l'Europe pour les Canadiens », disent-ils. En jeu également les ressources naturelles et les compétences, mais aussi le bonus que signifie l'Accord de libre échange global en cours de négociation entre le Canada et l'Union européenne.
De Gaulle Fleurance & Associés représente une sorte d’exception française, ayant créé sa clientèle française en s'appuyant sur une clientèle étrangère, largement en provenance des États-Unis. Cette exception, inattendue pour un cabinet d’affaires parisien de 85 avocats, prédestinait ses associés à s'intéresser au Canada.
Un cocktail a clôturé cette visite vendredi soir, en présence de Me Louis Masson, le bâtonnier du Québec et Bruno Clerc, le Consul Général de France à Montréal.