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French kiss pour Osler

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Gérard Samet

2011-10-20 15:00:00

La semaine dernière, Osler, Hoskin & Harcourt a inauguré son nouveau flirt avec les parisiens de Gaulle, Fleurance et Associés en leur faisant visiter du pays. Le grand enquêteur d'investigation Gérard Samet les a suivis et raconte.
Étienne Massicotte, un des artisans du rapprochement entre les deux cabinets
Étienne Massicotte, un des artisans du rapprochement entre les deux cabinets
Osler a conduit et guidé les associés Me Louis de Gaulle et Me Arnaud de Barthes de Montfort, de Montréal à Toronto en passant par Calgary, puis de nouveau à Montréal. Ces derniers ont pu y rencontrer les associés d’Osler de ces différents bureaux, ainsi que ceux d’Ottawa et de New York.

Me de Gaulle apprécie ce qu’il a vu au Canada, « l'enthousiasme, le professionnalisme des avocats canadiens, leur capacité de travailler en équipe et surtout leur grand dynamisme». Il croit aussi que plus qu'aux États-Unis, il est possible de développer au Canada des relations à long terme.

Me de Montfort a été impressionné par l'économie canadienne et « l'affectio societatis manifeste qui émane des associés d’Osler ». Il a été également intéressé par l'esprit de consensus et de tolérance qu'il a trouvé au Québec, malgré la personnalité complexe de la Belle Province.

La raison du flirt

Arnaud de Barthes de Montfort, impressionné par l'économie canadienne
Arnaud de Barthes de Montfort, impressionné par l'économie canadienne
À l’origine du rapprochement, l’un de ses principaux artisans est Me Étienne Massicotte, associé chez Osler. La raison? « Nous sommes intéressés par l'Europe », dit-il sans détour. L’autre artisan du rapprochement est le montréalais d’origine française Me Xavier Vuitton, membre du cabinet de Gaulle, un avocat du Barreau de Paris et conseiller juridique étranger inscrit au Barreau du Québec. Il estime qu’il est temps de faire plus travailler ensemble les avocats des deux côtés de l’Atlantique. « Le rapprochement entre les deux cabinets a comme objectif de s’aider mutuellement, indique Me Vuitton, ce que nous appelons des relations de Good Friends ».

Voilà des avocats devenus « bons amis », qui se proposent de travailler en relais entre l'Europe et l'Afrique d’une part, le Canada et l'Amérique du Nord d’autre part. Aucune des deux firmes d’avocats ne veut intervenir directement sur le marché du partenaire. « Il s'agit seulement de compléter l’offre destinée à chacun de leurs clients, d'aider par exemple les compagnies canadiennes et européennes à jouer de leur complémentarité, pour mieux attaquer ensemble de nouveaux marchés », précise Me Vuitton. Pour cela les avocats « bons amis » peuvent les aider à appréhender les droits français, européen et celui du Canada.

Louis de Gaulle a apprécié l'enthousiasme et le professionnalisme des avocats canadiens
Louis de Gaulle a apprécié l'enthousiasme et le professionnalisme des avocats canadiens
Les deux cabinets offrent à leur clientèle d’affaires l'ensemble des ressources, tant en matière de conseil que de litige. Ce type de relation a pour vocation de permettre, aux uns et aux autres, de partager leurs compétences et contacts privilégiés, de développer leur notoriété respective et de faciliter, pourquoi pas, les contacts entre leurs clients.

Pourquoi le Canada ?

Le Canada est une passerelle moins utilisée par les Européens qui veulent gagner l'Amérique du Nord. Ces derniers sont très focalisés sur les États-Unis, mais le développement des affaires suppose de vaincre certaines idées reçues. Osler et de Gaulle estiment que les relations économiques entre l'Europe et le Canada vont donc se développer. Voilà le premier intérêt du Canada. Par ailleurs « la France a établi des liens de longue date avec le Canada et a toujours constitué une porte d'entrée aisée de l'Europe pour les Canadiens », disent-ils. En jeu également les ressources naturelles et les compétences, mais aussi le bonus que signifie l'Accord de libre échange global en cours de négociation entre le Canada et l'Union européenne.

De Gaulle Fleurance & Associés représente une sorte d’exception française, ayant créé sa clientèle française en s'appuyant sur une clientèle étrangère, largement en provenance des États-Unis. Cette exception, inattendue pour un cabinet d’affaires parisien de 85 avocats, prédestinait ses associés à s'intéresser au Canada.

Un cocktail a clôturé cette visite vendredi soir, en présence de Me Louis Masson, le bâtonnier du Québec et Bruno Clerc, le Consul Général de France à Montréal.
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