Jean Roberge admet avoir participé à la collusion

Agence Qmi
2013-05-16 07:00:00

C'est en rencontrant Jean-Marc Mélançon en 2002 qu'il aurait compris comment les choses allaient fonctionner pour que sa firme de génie – Plante et associés (devenue Équation Groupe Conseil en 2003) – obtienne de plus gros mandats avec la municipalité.
M. Mélançon était à l'époque le responsable du service de l'approvisionnement à la Ville de Laval. Il est aussi passé par les postes de chef de cabinet de l'ancien maire Gilles Vaillancourt et de directeur général adjoint.
«Si j'étais bon avec le politique, le politique serait bon avec moi», aurait alors laissé entendre l'ex-fonctionnaire à Jean Roberge.
«Les partis politiques avaient toujours besoin de financement et on n'avait jamais été vraiment actifs de ce côté-là», a immédiatement compris le témoin.
Sur les conseils de Jean-Marc Mélançon, Jean Roberge a également sollicité un rendez-vous avec le maire Gilles Vaillancourt. «Ça a duré 15-20 minutes. On a parlé de tout et de rien, j'ai expliqué ce que notre firme faisait», s'est-il rappelé.
Dans la même période, il a reçu sa première invitation pour soumissionner sur un contrat de conception de plans et devis, entre 25 000 et 100 000 $. Mais avec la surveillance des travaux, le prix montait à 150 000 $, a-t-il précisé.
«Régime de terreur de 10 ans»
Plus tôt dans l'après-midi, M. Roberge a confié que lorsqu'il avait été embauché à la Ville de Laval en 2008, le service de l'ingénierie sortait d'un «régime de terreur de 10 ans», d'une «période noire» où le tyran n'était autre que le directeur Claude Deguise.
Après avoir été à la tête de la firme de génie Équation Groupe Conseil, le témoin a été embauché comme directeur adjoint au service de l'ingénierie de la municipalité, à la demande du directeur général Gaétan Turbide.
Juste avant l'arrivée de Jean Roberge, M. Turbide se serait départi de M. Deguise car il n'était pas en bons termes avec lui.