La cour écarte les questions de La Presse dans l'affaire Accurso-Poulin

Alain Bisson
2011-04-11 11:15:00
Le magistrat avance que Me Doray tente d’aller à la pêche avec ces questions et que ces dernières nient le droit à la vie privée de M. Poulin.
« (…) non seulement les questions posées constituent une tentative flagrante de violer la vie privée et d’obtenir illégalement des informations personnelles du témoin, mais elles sont aussi à plusieurs égards répétitives, argumentaires et, dans certains cas, (elles font) appel à une opinion légale », écrit-t-elle.

« Les défendeurs ne peuvent pas dans le contexte de leur défense poser des questions qui n’ont pas de lien avec l’objet de la demande (poursuite) ; ni chercher à obtenir des informations qui sont inconnues du public ; ni chercher et obtenir des informations privées et personnelles, ni chercher à poursuivre leur enquête sur les affaires du plaignant, ni chercher à obtenir des informations qu’ils ne possédaient pas au moment de la publication », tranche la juge.
La notion d’intérêt public invoqué par Me Dorais n’a pas ému la juge Zerbisias.
M. Poulin a déposé sa poursuite contre La Presse, Cyberpresse et André Noël le 18 octobre dernier.

Cette conversation a été enregistrée à l’insu des deux interlocuteurs, soutient l’action. La juge Zerbisias note dans son jugement que la requête de M. Poulin n’allège pas que les défendeurs ont participé à l’enregistrement ou en sont responsables.
La Presse, Cyberpresse et André Noël ont fait valoir sans succès que le contexte entourant la conversation téléphonique est important et qu’ils devaient avoir une grande latitude afin d’amasser un maximum d’information pour leur défense.
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