Le tiers des juges de la Cour suprême sont des femmes et c’est nettement insuffisant, dit l’ex-juge Marie Deschamps, qui vient tout juste de prendre sa retraite de la plus haute instance du pays.
Les femmes ne sont plus que trois sur les neuf jugent qui siègent à la Cour suprême. Un déséquilibre qui risque d’entacher la réputation du Canada dans le dossier de l’égalité des sexes, dénonce Marie Deschamps, dans un entretien accordé à The Globe and Mail.
Le prochain magistrat nommé doit impérativement être une magistrate... «Les chiffres comptent», dit-elle. La Cour suprême se doit d’être un modèle.
Marie Deschamps attristée que son successeur à la Cour suprême soit un hommeDans un autre ordre d’idée, la juge à la retraite déplore la manie des politiciens de pelleter les dossiers chauds vers les cours de justice.
«Leur message est clair : laissons les juges s’en occuper. Et nous, les juges, sommes coincés.»
Sur la question du bilinguisme, Marie Deschamps croit que les futurs magistrats doivent être en mesure de comprendre des arguments légaux dans les deux langues officielles.
Après 22 ans de loyaux services comme juge, Marie Deschamps, 60 ans, enseignera le droit dans deux universités québécoises.
Elle confirme la nouvelle tendance à la Cour suprême: les juges n’attendent plus d’avoir 75 ans pour faire autre chose de leur vie…
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