La justice au centre des enjeux électoraux

L'institution milite pour que la justice ne soit pas la grande absente du débat électoral. Elle demande ainsi aux partis politiques en course, de prendre position sur les différentes questions qu'elle juge essentielles.

« Nous souhaitons mobiliser nos membres et le public sur des thèmes comme l'accès à la justice, le financement du système de justice et les besoins de nos concitoyens du Nord du Québec qui font face à d'énormes défis en raison du développement de leur territoire », annonce le bâtonnier du Québec Nicolas Plourde.

Les membres du Barreau ont effectivement adopté une résolution lors de la dernière assemblée générale, réclamant la tenue d'états généraux sur la justice.

« Un nombre croissant de problèmes affligent notre système de justice et il devient pressant que nous fassions collectivement le point sur certaines questions cruciales. Une campagne électorale est le moment propice pour demander aux partis politiques en lice de se commettre sur leurs intentions », a poursuivi le bâtonnier.

En ce sens, l'organisation devrait lancé, dans quelques jours, un site sur lequel tous pourront partager leurs préoccupations en matière de justice, des considérations qui seront par la suite transmises aux différents groupes politiques.

Investissements en justice, accès à la justice par la fiscalité, justice dans le Nord et états généraux sur la justice sont parmi les thèmes proposés par le Barreau.

« Les partis seront invités (...) à prendre des engagements concrets à l'égard de ces enjeux. Le Barreau du Québec organisera, avec la collaboration de l'Association du Jeune Barreau de Montréal et de l'École du Barreau, un débat mettant en présence les représentants des principaux partis politiques afin d'entendre les propositions de chacun sur les questions de justice les plus préoccupantes », a complété Claude Provencher le directeur général du Barreau.

Si la date de ce débat n'est pas encore connue, une chose est sûre : « il est nécessaire et légitime que l'on consente une juste part à ces questions au sein de la campagne électorale », a conclu Me Provencher.