La pratique en binôme

Elles se sont rencontrées il y a six ans, par l'intermédiaire d'une amie. "Simona était une amie d'une mes amies, cette dernière n'ayant rien à voir avec le milieu juridique", raconte Mélanie Zawahiri au sujet de sa rencontre avec Simona Nahra.

Ensuite, elles voyagent ensemble, en groupe de filles. À l'époque, toutes deux étudient le droit. Simona à l'Université de Montréal, Mélanie à l'Université Sherbrooke.

Quand on les écoute, c'est le mot "amitié" qui vient à l'esprit pour décrire la relation entre les deux jeunes femmes. Cette amitié, ciment du cabinet qu'elle s'apprête à ouvrir officiellement lundi prochain.

Respect des valeurs

Pour expliquer les raisons qui les ont poussées d'ouvrir un bureau, elles indiquent, l'une comme l'autre, le respect de leurs valeurs.

"En étant salarié de quelqu'un, le travail que l'on effectue peut aller à l'encontre de nos propres valeurs, explique Simona Nahra. Nous n'avons pas la liberté de choisir ce que l'on veut faire sur le plan du droit, des clients ou des dossiers ; on est plus contrariés."

"On avait la même vision", complète Mélanie Zawahiri. Aussi, lorsque Simona Nahra la contacte l'automne dernier pour lui proposer de lancer conjointement une place d'affaires à Laval, elle prend sa décision rapidement.

"J'ai quitté BCF à la suite d'une restructuration le 20 septembre dernier, précise Me Zawahiri. En partant de chez eux, je ne pensais même pas à me mettre à mon compte alors quand Simona m'a contactée, cela n'a pas pris 10 minutes pour que je me décide."

Simona Nahra, elle, quitte les Services Juridiques Provencher, en expliquant son envie de monter sa propre structure. "On m'a appuyée en me prévenant aussi que ce serait difficile au début, dit-elle. Alors j'ai bon espoir que le cabinet commence à tourner rapidement."

La grande aventure commence lundi 28 janvier pour les jeunes femmes, au 3675 boulevard Dagenais à Laval. Les services offerts au sein du cabinet SM Avocats par les deux avocates relèveront du litige civil et du droit familial.

Pratiques interchangeables

"Je pratique en litige civil et Simona, en droit familial, indique Me Zawahiri. Mais elle comme moi, sommes capables de prendre en charge des dossiers dans le domaine de pratique de l'autre ; on voulait travailler de telle manière que l'on puisse compter l'une sur l'autre."

S'agissant des clients, chaque avocate en a deux pour le moment. Mais ce n'est qu'une question de temps avant que le portefeuille clients ne prenne de l'ampleur. Les avocates ont des contacts qu'elles souhaitent développer. Mais ce n'est pas tout.

"Nous nous sommes inscrites au service de référencement du Barreau, nous avons une page Facebook et notre site est en construction ; nous allons accepter des mandats de l'aide juridique et nous présenter aux 6 à 8 pour rencontrer des gens", dit Mélanie Zawahiri.

Quant à l'avenir, elles formulent plusieurs vœux. "Que notre relation fonctionne le plus longtemps possible et que l'on reste fidèles à nos valeurs", poursuit Mélanie. Pour Simona, même chose : " rester fidèles à nos valeurs et avoir une approche plus humaine et plus personnalisée pour pouvoir mieux aider les gens."